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LIVRE: NEIL YOUNG, Une Autobiographie

Blue Rider Press/2012

Robert Laffont/2012 pour la version française

On connait tous Neil Young, auteur d’albums indispensables et qui marqueront l’histoire du rock à jamais (Harvest en tête). Une carrière musicale qui commence à la fin des années 60 avec la notoriété naissante de Buffalo Springfield, les premiers pas en solo ensuite ou avec Crazy Horse et Crosby, Stills & Nash. Une carrière qui n’a eu de cesse d’évoluer et qui encore maintenant atteint des sommets (Psychedelic Pill).

En revanche, on connait moins Neil Young l’homme. Très discret, avare en promotion et en interview qu’il n’aime pas, à 66 ans, le Canadien pense que le moment est venu de se révéler plus et de raconter son histoire. Un homme hyperactif, père de deux enfants handicapés, qui a su mener carrière et vie de famille de front, avec l’aide d’une épouse formidable. Cette autobiographie, loin de la conformité qu’en peut se faire d’une telle entreprise, n’est pas une chronologie d’évènements, Neil Young s’en sert plus pour porter un regard sur le passé et le présent. On trouve alors en lui un témoin du mouvement hippie, l’époque où tout se passait du côté de Laurel Canyon. Le livre montre également un homme ancré dans son époque, préoccupé par les nouvelles énergies (son prototype de voiture LincVolt) ou le devenir de l’industrie musicale (PureTone). Entrecoupée d’anecdotes savoureuses (l’histoire d’un corbillard, d’un tour bus qui brûle ou d’une rencontre avec Charles Manson), Neil Young – Une Autobiographie n’oublie pas l’essentiel: la musique. Le Canadien revient sur sa carrière, ses albums, leur contexte (l’enregistrement chaotique de Tonight’s The Night), ses fidèles lieutenants maintenant disparus (Dany Whitten, David Briggs, Ben Keith). L’homme est toujours resté fidèle à une philosophie du “je me fous de ce que les autres vont penser, je fais ce que je veux”, ce qui lui aura valu quelques problèmes avec une major (la période Geffen). Une philosophie qu’il n’aura pas eu le temps de faire partager à Kurt Cobain, à son grand désarroi. Ecrit avec simplicité, plein d’humour et d’autodérision, ce livre se lit autant qu’il s’écoute, on ne peut s’empêcher de réécouter une pierre de cette discographie imposante à la fin de chaque chapitre. Et si il y a une chose à retenir: “Hey Hey, My My. Rock’n’Roll will never die”.

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