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INCUBUS, If Not Now, When ?

Epic/Sony/2011

Les Californiens reviennent après une petite pause de cinq ans, qui aura permis à Brandon Boyd de sortir son premier album solo.
Les premiers albums d’Incubus étaient un mélange de rock, de funk, parfois de punk. Signés à l’époque sur le label Immortal au côté de koRn, on leur colla alors rapidement l’étiquette de néo-métal. Cependant, depuis Morning View, le groupe prend un virage à 180° en faisant évoluer sa musique alors que des combos de la même génération s’enferment dans un style qui causera leur chute, Limp Bizkit en tête.
Les deux opus précédents cette cuvée 2011 avaient leurs qualités mais aussi leur défauts: A Crow Left Of The Murder était tout simplement chiant, Light Grenades bon mais trop formaté rock F.M. La coupure entre ce dernier et ce If Not Now, When ? a donc permis au quintet de se concentrer sur les mélodies et les ambiances. Le titre éponyme nous accueille en douceur avant un Promises, Promises, un slow rock malheureusement dédié aux jeunes filles en fleurs. De même que Friends & Lovers, qui comme son nom l’indique est une ballade pour conclure au bal du lycée. Ce début raté nous conduit tout de même vers de bons morceaux, qui ne révolutionneront pas le rock mais qui s’écoutent il faut le dire assez facilement (Thieves, Adolescents, cette dernière étant l’archétype même du single “incubussien”).
Mais deux compos tirent leur épingle du jeu. Switchblade où Brandon Boyd revient à un flow plus proche de S.C.I.E.N.C.E.. Et surtout In The Company Of Wolves: long morceau de plus de 7 minutes, s’il commence comme une ballade des frangins Gallagher, il change de tempo dans sa deuxième partie pour devenir sombre, dans une ambiance qui a un je-ne-sais-quoi du Massive Attack de Mezzanine. Indéniablement la perle du disque. Ce septième album est donc meilleur que ses prédécesseurs mais ne parvient tout de même pas à nous faire adhérer totalement.

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