« Ce nouvel album arrive quasiment trois ans après « Sentimental ». Vous avez pris votre temps. »
« Nous tournons beaucoup et de ce fait nous usons nos albums jusqu’à la corde sur scène avant de passer à un autre disque. »
« J’ai l’impression que vous avez voulu mettre dans cet opus l’énergie de vos live. »
« C’est cool que tu aies cette impression parce que c’est un album sur lequel nous avons passé plus de temps que nous ne passons en général sur un disque. Il est plus travaillé. Après c’est vrai qu’il a un côté brut qui peut rappeler le live. »
« Vous avez travaillé avec Francis Caste pour ce disque. Pourquoi cette envie de travailler avec un producteur qui a plutôt une étiquette metal ? Et est-ce sa patte metal qui donne ce côté très puissant au disque ?»
« C’est possible que cela vienne de sa touche, effectivement. Nous voulions quelque chose de plus produit, de plus travaillé et nous savions que Francis pourrait nous amener ça. La définition du son est plus propre sur ce disque. Nous aimions beaucoup les prods de Francis et avions vraiment envie de bosser avec lui. »
« Il y a plusieurs titres plus frontaux dans ce disque, très rentre-dedans. »
« Nous avons utilisé du matériel différent. Sur nos disques précédents nous utilisions nos propres amplis. Là nous avons utilisé ceux du studio de Francis. Nous en avons utilisé des différents pour les couplets et les refrains. Cela vient peut-être de cela. »
« Vous avez enregistré l’album chez Francis Caste au studio Ste Marthe ? »
« Oui. C’était cool d’enregistrer là-bas parce qu’en dehors du fait que c’est un super studio tu peux déjeuner asiat tous les midis puisque c’est en plein Belleville. »
« C’est un disque peut-être plus ambitieux que les trois précédents. »
« C’est possible. Sur les précédents nous avions toujours des choses à redire, là non. »
« Comme toujours vous faites des titres de deux minutes trente. »
« C’est notre patte. Nous ne trouvons pas les titres de sept minutes efficaces et nous aimons les morceaux efficaces. Le disque dure trente minutes car nous aimons le format album mais pas les disques trop longs. »
« Les influences Pixies, Weezer sont toujours présentes. »
« On a toujours écouté ces groupes mais les influences changent avec le temps. Les influences 90’s sortent plus sur les deux derniers albums. »
Vous écoutez plein de trucs différents ? »
« Oui cela va de la folk au punk hard-core. »
« Il y a plus de synthés sur ce disque aussi. »
« Il y en avait déjà sur « Sentimental » mais là on voulait qu’ils s’entendent vraiment. »
« Est-ce que vous ne vous sentez pas un peu seul dans le style pop/punk en France ? »
« Il y a quand même des groupes dans ce style dans l’Hexagone. On aime bien Dye Crap par exemple, un groupe avec lequel nous tournons souvent. Après c’est vrai qu’il n’y a pas énormément de groupes dans notre style. Mais la scène rock en France n’est pas énorme, d’une manière générale. »
« Vous êtes toujours chez Howlin Banana ? »
« En partie mais nous sommes aussi chez Nouveau Monde qui est le label de notre tourneur 3C. Le disque est une collab Nouveau Monde/Howlin Banana. »
« La pochette de l’album est un clin d’œil à l’Asie ? »
« On a vu que 2024 serait l’année du dragon dans le calendrier chinois. On a trouvé ça stylé. La pochette a été faite par les frères Tanchaud qui nous avaient déjà faites la pochette du précédent. »
« Vous parlez de trucs délirants dans ce disque. »
« Dans l’avant-dernier on parlait beaucoup de nos vies persos. Là il y a un peu de tout. Un titre parle de tuerie martienne, un autre d’une relation d’amour destructrice entre un toréro et son taureau. Il y a un peu de science-fiction, de surnaturel. »
« Vous avez commencé il y a plus de dix ans. Comment voyez-vous l’évolution du groupe avec le temps ? »
« Oui en 2010. On a un peu galéré les premières années à ne tourner que dans les petits bars de notre coin. La mise en route a été un peu difficile. »
« Vous tournez beaucoup. Est-ce que vous tournez aussi à l’étranger ? »
« Oui et on le fait de plus en plus. Là nous allons jouer en avril prochain en Espagne et au Portugal. On a pas mal joué en Espagne mais le Portugal ce sera la première fois. »
« Vous êtes toujours à Sens ? »
« Nous sommes encore trois du groupe à habiter à Sens. Au tout début du groupe il se passait pas mal de choses ici. De 2005 à 2013 il y avait pas mal de groupes de punk rock dans notre ville. C’est en voyant ces groupes sur scène que nous avons eu envie de monter Johnny Mafia. Maintenant il se passe moins de choses. C’est dommage. »
« La release de l’album ce sera la date à Paris ? »
« Oui à la Maroquinerie le 5 Avril. »
« Le groupe a grossi au fur et à mesure des années. »
« Il n’y a jamais eu de gros buzz sur nous. Nous avons progressé peu à peu, avec de petites étapes, année après année. Pour la tournée du dernier album nous avons pu constater qu’il y avait plus de monde à nos shows. C’est cool. »
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Sword And Stone se partage entre ballades oniriques (Manhattan In The Rain, Blizzard In The Room, Nuclear War) et morceaux plus électriques (Blown Away, I Was Here, I Can See The Light).
Comment ne pas penser, en écoutant les morceaux de Sword And Stone, à des tubes tels que les bien rock Rollercoaster et Alien USA. Blown Away, l’éponyme Sword And Stone ou encore Friday Night Nyc en sont les plus criants exemples.
Les derniers concerts en date de Ryan se réduisent à des prestations acoustiques et intimistes durant lesquelles, pour le plus grand plaisir des amateurs de folk, l’artiste chante muni de sa seule guitare. Une simplicité due à une maladie qui empêche le songwriter américain de voir et d’entendre, totalement ébloui par le jeu des effets spéciaux. Voilà pourquoi Ryan ne fait plus d’électrique en concerts mais, que les fans se rassurent, il en va tout autrement en studio. Il n’y a qu’à entendre Blown Away ou la ballade aux sonorités électriques Nuclear War pour s’en rendre compte.
Sur cet album Sword And Stone, flotte un doux parfum d’années 80 style Foreigner, voire The Pretenders (Nuclear War, Blizzard In The Room). Plus près de nous, Ben Kweller s’impose à notre esprit, notamment dans le musclé I Was Here.
Depuis toujours, Ryan a le sens des mélodies entêtantes telles qu’Alien USA et Rollercoaster pour les plus récentes. L’artiste américain touche juste à chaque fois et en plein coeur. Sword And Stone, par le truchement des 12 morceaux qui le constituent, ne déroge pas à cette règle sacrée. Écouter Ryan déclamer les paroles de Manhattan In The Rain ou Blown Away, cela revient par réflexe à les retenir pour l’accompagner sans soucis aucun. Ryan a du talent, mais celui-ci n’est plus à démontrer.
Les parisiens feront partie des chanceux qui auront le privilège de voir Ryan Adams, l’américain se produisant en octobre prochain au Bataclan et les grands standards figureront en haut de l’affiche (Alien USA, Rollercoaster et bien évidemment de larges extraits de Sword And Stone).
À l’image de Romeo And Juliet ou de Devolver, Sword And Stone a marqué nos esprits et c’est pourquoi nous ne pouvions passer à côté d’un tel album. De la ballade, du rythme électrique, Ryan se nourrit de tout et surfe sur toutes les vagues musicales, ce qui ne saurait nous déplaire.
Sword And Stone: l’une des multiples livraisons d’un artiste infatigable, trois fois hélas pas toujours reconnu à sa juste valeur!
Notre sélection: Nuclear War, Blown Away, Nanhattan In The Rain, I Can See The Light.
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Chaotic Gracia, le nom de ce premier LP, explore les méandres d’une histoire d’amour qui se termine. Cet album rend hommage à une époque révolue et aux souvenirs qui en sont hérités. Chaotic Gracia a vu le jour entre Oslo, Guyans-Durnes et Madrid, plusieurs années après la sortie du dernier album de The WAN.
Le premier single, .003 Fading Petrichor, nous immerge dans une atmosphère rêveuse et éthérée. Greeï distille son émotion brute à travers des sonorités électroniques. Les morceaux nous plongent dans un voyage à travers les complexités de la modernité. Les limites entre hier, aujourd’hui et demain se dissolvent, favorisant une expérience immersive totale. Pour en revenir aux morceaux, outre les moments de béatitude, on retrouve également des titres plus pop et catchy, à l’instar de Silly Castles et sa mélodie entêtante ultra efficace.
Chaotic Gracia est un savant mélange entre guitares avec des reverbs vespérales et synthétiseurs modulaires. On ressent à travers ces 8 titres les différentes phases que l’on traverse lors d’une rupture, de l’espoir à l’élévation, de la mélancolie à la réflexion.
Avec ses textures entêtantes et ses mélodies enchanteresses, Greeï nous livre un premier album magistral, tant du point de vue des compositions que de la production.
Tracklist
Hello You
Arctic Walk
Fading Petrichor
Silly Castle
Conscious Rocket
Post Vortex
Wandering Wolf
Collateral Luna
Grey Paradox
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Till I did nous offre un premier titre endiablé et aux riffs efficaces, avec l’influence notable de The Black Keys que l’on ressent par ailleurs sur All for you où la synergie fonctionne à plein entre les deux frères. Énergie, rythme, rock fiévreux : cette belle densité se prolonge avec Tenderly, composition riche et ambitieuse qui fait penser à l’univers de Jack White. Tout semble évident avec ces jeunes gens nourris à des sons répondant aux appétences des amateurs de rock ; Hey Hey a d’évidents accents « classiques » lorgnant vers les Beatles, de même qu’une évidente modernité, version Lemon Twigs, autre groupe de frangins. Soit un titre qui ne laisse pas totalement indifférent. Le rock nerveux se prolonge avec It’s All In Your Mind, le redoutable The One ou Dead End, puisant allégrement du côté du stone rock, et soulignant les qualités vocales du duo.
Ch Ch Chewa poursuit ce voyage personnel dans l’histoire du rock, où hante ici un peu de Led Zeppelin, un son puissant et mélodieux qui confirme tout le bien que l’on pensait de ces jeunes garçons. Si le reste du disque offre une autre écoute de titres déjà évoqués (comme Tenderly, cette fois-ci sans Yarol Poupaud ou Hey Hey), From The Left To The Right confirme tout leur talent alliant pour le mieux rock vintage et sonorités actuelles. Keep Keep renforce l’impression que c’est Dan Auerbach qui se présente face à nous, et la symbiose qui se dégage est vraiment bluffant pour ces jeunes musiciens.
C’est peu dire que nous recommandons vraiment l’écoute de ce disque, défendu par le groupe sur les scènes locales de leur sud-ouest natal. « Les âmes jumelles » risquent d’y croiser de plus en plus d’âmes sœurs.
Titres : Tenderly, Hey Hey, Keep Keep.
]]>Photos par Franck Laithier
]]>Il y est question d’amour, de rédemption, de parentalité rêvée, mais surtout d’histoires tout à la fois intimes et universelles. Du grand story-telling sur des musiques accomplies, et toujours cette voix si souple et réconfortante.
L’album débute par le fabuleux Same Risk, qui questionne l’engagement et la réciprocité : deux personnes qui s’aiment mettent-elles le curseur de leur implication au même niveau dans ce qu’elles construisent ? Pas sûr, d’après Madi, et je dois confesser que je suis de son avis…
« Penses-tu que cela puisse fragiliser ta vie, parce que je vois bien que cela fragilise la mienne, mais tout ce dont je voudrais m’assurer, c’est que nous prenons vraiment le même risque ».
S’ensuit , Everything Almost, poppy, léger en apparence, mais dans lequel Madi évoque une maternité virtuelle, et la peur que cela suscite pour elle. La lune de miel durera t-elle, ou bien tout cela n’est-il qu’une illusion ? La parentalité est-elle l’aboutissement d’une relation ou une chimère d’éternité ? Vous avez 4 heures.
Sur Girlfriend, on est tout d’abord surpris par la guitare baryton, pas si usitée que cela. Madi y conte la jalousie, le libre arbitre, et semble comprendre pourquoi son ex a succombé aux charmes de cette nouvelle prétendante. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il est surtout question d’acceptation, de renoncement et de détachement., ou comment devenir my ex-boyfriend’s new girlfriend. Je n’ai aucune formule magique pour cela, chère Madi.
Hurting You, au piano tout d’abord sur quelques accords simples, donne à voir et entendre toute la fragilité de Melle Diaz. Hurting you is hurting me, douleur et empathie, tout autant que déraison.
Dans Get To Know Me, ce sont la nudité, fragilité y compris pour une fois dans le voix, la noirceur et une part de faiblesse qui transparaissent. Veux-tu apprendre à me connaître ? Bien évidemment, Madi, parce que l’on aime chez l’autre, n’est-ce pas sa fragilité ?
Puis arrive Kiss The Wall, sur un rythme ternaire et obsédant. Là, c’est toute la filiation d’une lignée qui semble être interrogée, tout comme le fait de construire un avenir commun :
No one will ever even know we were alive except for the garden
All of the lies that turned into mistakes
I love this place ’cause it’s yours and it’s mine
Nothin’ is a waste of time
[Personne n’aura même conscience que nous étions vivants, sauf le jardin
Tous ces mensonges devenus des erreurs
J’aime cet endroit, parce qu’il est à toi et à moi
Rien de tout cela n’est une perte de temps]
Pour God Person, on rejoint un peu Faith de John Butler, qui évoque la foi sans la piété, quelque chose d’une force, d’une quête, d’une utopie bien plus grande que soi, que l’on perçoit dans la beauté d’un paysage ou de l’océan.
Surgit alors Don’t Do Me Good, en duo avec Kacey Musgraves. C’est sobre, éthéré et léger, mais terriblement fataliste. I know loving you, it don’t do me good. À noter une volée de Madi toute lyrique dans les harmonies, qui fait une bien fou.
Et puis, la pièce maîtresse, le tour de force de la belle Américaine ; For Months Now. Pour moi, LA chanson de cet opus….ou comment le doute et l’éloignement s’installent petit à petit jusqu’au constat de deux entités irréconciliables, déjà sur des chemins différents. C’est du grand art…
Sur KFM (Kill, Fuck or Marry you), l’ambiguïté est partout, l’ambivalence aussi. S’abandonner et laisser surgit ses instincts, ou rester en contrôle ? Nous n’aurons pas exactement la réponse, mais en tout cas, Éros et Thanatos sont à l’œuvre ; de quoi se sentir vivant(e).
Weird Faith, titre éponyme de l’album, sur lequel la jeune femme nous indique que chaque histoire d’amour apporte ses enseignements, alors autant les aborder avec bienveillance et avec une bonne dose de conviction, quand même l’échec sera au bout.
‘Cause every love brings a lesson
And you’re gonna be tested
So try to have a heart of gold
And try to have weird faith
Enfin, Obsessive Thoughts, qui n’a rien à envier à une Polly Jean Harvey par exemple, et qui relate les questions existentielles de la demoiselle : Is it hard to love me? ‘Cause I exist intensely.
Non, Madi, il n’est pas difficile de vous aimer, même si vous êtes parfois difficile à cerner, vous débordez de pulsions de vie et de contradictions infiniment touchantes.
À l’heure du bilan de cet album, on notera la qualité de la prise de son, des harmonies vocales, et surtout le talent de Madi Diaz pour chuchoter à nos oreilles des chansons qui murmurent directement au cœur de chacun(e).
Note : 21/10 (les 11 points bonus sont tout l’amour que j’ai pour cette artiste fabuleuse).
]]>Retrouvez la programmation complète de ces 3 jours !
Infos et billetterie ici
]]>Comme à son habitude, le festival nous proposera chaque soir un plateau savoureux composé d’au moins une légende de la six cordes tels que John Fogerty (Creedence Clearwater Revival), des talents d’aujourd’hui comme les 2 soeurs de Larkin Poe et des nouveautés à découvrir issues du tremplin en cours de sélection, une recette succulente à déguster sans modération!
Suite de la programmation à venir, avec une belle surprise annoncée en clôture du festival, stay tuned!
]]>Malgré ce tout jeune âge, la carrière d’Ekkstacy débute en 2020 avec une succession de singles, sans album prévu à l’horizon. En 2021, ce sera pourtant le cas avec un EP baptisé Negative lequel sera suivi, en 2022, d’un premier LP nommé Misery. Néanmoins, celui-ci ne rencontre pas le succès escompté et le songwriter canadien reste confidentiel. Pas pour très longtemps cependant, puisque Bella pointe le bout de son nez fin 2023. Bella n’est pas une fille amoureuse d’Ekkstacy, mais tout simplement le titre de ce morceau à succès ayant pour mission de ravir les amateurs de rock estampillé 80’s, de new wave également.
La new wave est l’un des grands terrains de jeu d’Ekkstacy, à l’instar du post-punk ou encore de l’indie rock. L’explosif Chicago, single fraîchement débarqué, en est la preuve incarnée: du punch, des guitares qui grondent et une voix engageante aux vibrants effets de doublage.
Ekkstacy vient de faire paraître, chez United Masters, son second LP au titre éponyme. Pourquoi éponyme? Parce que le jeune songwriter canadien parle beaucoup de lui à la première personne, se dévoile à cœur ouvert. Le natif de Vancouver évoque surtout son enfance tourmentée et son adolescence compliquée, sauvé des eaux qu’il a été par l’entremise de la composition ainsi que de la musique.
Un album de 13 morceaux dont Bella et Chicago se veulent les pierres angulaires, tout comme la ballade folk acoustique Problems sur lequel Ekkstacy, point avare en partages, est accompagné du rappeur Trippie Reid. Quant à Alright, il voit la participation de The Kid Laroi.
Le style musical d’Ekkstacy, pour bon nombre de morceaux de ce nouvel opus, est essentiellement influencé The Drums, formation avec laquelle le canadien a enregistré un duo par le passé. Parmi ces morceaux, citons le très rock Luv Of My Life et surtout les shoegaze I Don’t Have One Of Those, Alright ou encore Goo Lagoon, sans oublier Bella et même le planant Problems.
À l’exception de Luv Of My Life, le style punk rock fait rage vers la fin de l’album. Chicago bien sûr, mais aussi le sulfureux Fuck qui, assurément, porte bien son titre: un morceau où la rage fait magnifiquement écho au ressentiment.
Get Me Out et The Headless Horseman Lost His Way, ballades aériennes, sont loin de manquer de grosses guitares et n’ont rien à envier, au chapitre du rock tonitruant, à Chicago et Fuck. À l’écoute de Get Me Out par exemple, on pense aux ambiances électriques autant que surchauffées de Diiv, lorsqu’on ne parle pas d’envolées aériennes.
Sur cet effort d’Ekkstacy, la plupart des morceaux se ressemblent certes, mais il vaut véritablement le coup d’être écouté de bout en bout, sous peine de passer à côté d’inestimables pièces de bravoure. De ces dernières Problems, Chicago ou encore The Headless Horseman Lost His Way font indéniablement partie.
Avec ce second LP au titre éponyme, Ekkstacy fait un pas de géant vers la consécration et veut signifier aux grands connaisseurs du rock moderne qu’il faudra compter sur lui dans les prochains mois. Les 13 morceaux formant cet album ne manqueront pas d’aider le jeune canadien à franchir cette étape au combien décisive sur le chemin de la reconnaissance.
Ekkstacy: quand un jeune songwriter de Vancouver met le rock en émoi et en extasie!
Notre sélection: Bella, Problems, Chicago, Get Me Out, The Headless Horseman Lost His Way.
]]>Inner Battles, troisième album du trio nantais, vient de voir le jour et avec lui, bien hélas, son florilège de hurlements comme d’éructations. Sur Inner Battles, on n’est guère éloigné du métal, des atmosphères gothiques et lugubres.
Cold Water Swim, débarqué en préambule, avait déjà donné des signes évidents de déception nous interrogeant, à juste titre, sur ce que Mad Foxes nous pondait là et à quelle sauce serait mangée le futur album. Eh bien, Inner Battles nous apporte la réponse sur un plateau, certainement pas d’argent! Le tubesque Crystal Glass, pierre angulaire d’Ashamed, semble bien loin et appartient désormais au passé faste de Mad Foxes, à l’image de la somptueuse ballade folk Dear Mother’s Eyes qui concluait ce génial album.
Deux maîtres mots définissent ce troisième opus de Mad Foxes: monotonie et désolation. Sudden, morceau divisé en deux parties, est la démonstration incarnée de la fadeur qui s’est soudainement emparée de la musique du trio nantais. Il n’était point besoin de faire un morceau en deux parties, si c’est pour que seul le rythme évolue, que paroles et musique fassent du surplace. On rétorquera sans doute que ces deux parties de Sudden s’attachent à respecter une certaine forme de logique, mais la logique n’empêche aucunement de varier les plaisirs.
The Other Hand et Flashes ne valent pas mieux que ce trop longuet Sudden, présentant une écoute brouillonne et désordonnée. Une ambiance sombre est certes dépeinte, mais force est de constater qu’elle dépasse l’entendement, que les limites sont tristement franchies. Mad Foxes, par le biais vocal de Lucas, en arrivent à faire du Gojira ou du Metallica à l’imitation bien pâle: des hurlements intempestifs, du bruit pour peu de choses.
De temps à autres, Inner Battles nous gratifie de quelques moments posés et soft, disons même solaires. Trois morceaux, dans leur intégralité, mettent en exergue ces quelques ondes positives autant que moments de clarté, à savoir Ynbf, Hurricanes et surtout le très entraînant Jungle Knives qui n’est pas sans rappeler, aux grands nostalgiques que nous sommes, les grandes heures d’Ashamed et encore plus de Crystal Glass lequel reste, à ce jour, le morceau de référence de Mad Foxes.
Guru, s’il n’était pas complètement parti en live de but en blanc, aurait pu être le quatrième morceau intéressant d’Inner Battles. Tout avait en effet bien débuté, sur de longs et aériens accords de guitare, mais le trio nantais en a perdu tout crédit en orientant Guru vers de sombres et bruyantes contrées, de sorte que ce morceau ne peut être qualifié de ballade et encore bien moins de rock pur.
Inner Battles, aux antipodes de son prédécesseur Ashamed, ne laissera pas en nos esprits une trace ineffaçable, manquant cruellement de morceaux marquants et entêtants que d’aucuns fredonneront dans trois ans, à l’instar d’un certain Crystal Glass.
Une fois de plus, force est de reconnaître que confirmer s’avère bien difficile, de surcroît pour une formation habituée aux éloges dithyrambiques et qui a fait le buzz.
Inner Battles: Mad Foxes peut et doit mieux faire!
Notre sélection: Jungle Knives, Hurricanes, Ynbf.
]]>Quoi?
Le style musical de Technopolice se pare à la fois de post punk, de rock garage et d’un léger soupçon d’indie rock. Les afficionados d’Idles, Parquet Courts et autres Amyl And The Sniffers s’y retrouveront sans peine, ces trois influences étant formidablement représentées par Technopolice.
Du bruit, de l’énergie, de l’électricité, voilà les trois grands atouts dont ce quatuor phocéen peut se prévaloir et Dieu sait qu’il a de qui tenir en terme de scène post punk marseillaise: La Flingue, Pogy Et Les Kefars, The Dolipranes ou encore Tomy And The Cougars.
Technopolice a des ancêtres, s’inspire de leurs divers parcours, mais tant bien que mal veut tracer sa propre route et imprimer sa propre marque de fabrique.
Des morceaux qui évoquent notamment la vie actuelle à Marseille et ce que ressentent les quatre musiciens face au chaos qui parfois gangrène, de nos jours, la cité phocéenne.
Un regard critique que Technopolice traduit fort bien en rock qui envoie du lourd, tout en prenant le temps d’y asseoir quelques mélodies.
Quand?
In Your Pocket, un EP de 7 morceaux, sera disponible à partir du 5 avril dont Danke, enregistré l’an dernier lors d’une mini session live, fera partie. Ce morceau résume à lui seul toute la panoplie rock que peut proposer Technopolice, ce quatuor marseillais qui ne manque visiblement pas d’arguments à faire valoir!
Technopolice: le combo qui met littéralement et musicalement Marseille en ébullition!
]]>« On ne change pas une formule qui gagne », expression qui n’a jamais autant trouvé son sens qu’avec Kula Shaker et Natural Magick. Et quand ça marche, pourquoi tout changer? Crispian Mills et ses trois acolytes seraient bien malaisés de sortir des sentiers battus pour peut-être faire moins bien.
Avec Natural Magick, Kula Shaker nous offre son habituel alliage de sonorités 60’s/70’s (Kalifornia Blues) et british estampillées Dodgy, Oasis et même The Verve dans Whistle And I Will Come où Crispian, au chant, adopte pratiquement des postures vocales de Richard Ashcroft.
D’entrée de jeu, les Londoniens ouvrent le bal sur du rock bien musclé, sans que l’auditoire aie le temps de se mettre tranquillement dans le bain. S’enchaînent ainsi l’explosif Gaslighting, Waves (single dévoilé avant la parution de l’album) et le morceau titulaire Natural Magick. Dès lors, on se dit que le quatuor britannique ne décevra pas et repart comme en quarante, un Crispian Mills au meilleur de sa forme et des guitares bien clinquantes.
À ce diptyque rock rétro/rock british 90’s, Kula Shaker a voulu y ajouter une touche d’exotisme indienne, par exemple au tout début de Waves où la coloration hindoue impose sa loi pour quelques notes. Couleur indienne également dans les titres Chura Liya (You Stole My Heart) et Indian Record Player, ce dernier n’étant pas le meilleur morceau de l’album et jugé même fade, pour ne pas dire décevant. Something Dangerous, fabriqué sur un moule similaire à Indian Record Player, s’avère être un peu plus agréable aux oreilles, livrant à son tour son cortège d’influences indiennes.
L’Inde décidément en grande invitée d’honneur sur Natural Magick, puisque dans Chura Liya (You Stole My Heart) et la magnifique ballade Stay With Me Tonight, en complément de Crispian, se fait entendre la voix d’une chanteuse dont il y a fort à parier qu’elle soit d’origine indienne et cela rien qu’à son timbre de voix.
Sur Chura Liya (You Stole My Heart), outre cette chanteuse certainement indienne, on décèle aussi un côté mexicain très proche de Calexico.
Kalifornia Blues, morceau aux sonorités psyché 60’s, voit, à diverses époques, les ombres des Beatles pour la partie rétro et de Ponta Preta pour le versant psyché californien, se livrer un duel palpitant dont personne ne sait qui sortira vainqueur.
Happy Birthday, I Don’t Wanna Pay My Taxes ou encore le très ashcroftien Whistle And I Will Come ne présentent aucune révolution dans le style de Kula Shaker, entre instants d’apaisement (Happy Birthday, Give Me Tomorrow) et périodes tant électriques qu’accrocheuses (Whistle And I Will Come, F-Bombs).
Un album de Kula Shaker, quelque soient les curiosités qui le caractérisent, ne saurait décevoir. Preuve en est une fois de plus faite avec Natural Magick dont Waves et le morceau éponyme, en éclaireurs, avaient d’emblée donné le ton. On ne s’attardera pas sur Indian Record Player qui, manifestement, ne fut qu’un petit incident de parcours dont on ne tiendra pas rigueur à Crispian et sa bande.
Pour Kula Shaker, les albums se suivent et se ressemblent, le quatuor londonien demeurant égal à lui-même et les grands fans que nous sommes ne s’en plaindrons certainement pas!
Natural Magick: la nouvelle confirmation du talent de Kula Shaker!
Notre sélection: Gaslighting, Stay With Me Tonight, Whistle And I Will Come, Waves.
]]>C’est avec la géniale ballade For You que le quintet allemand a fait brusquement irruption sur les platines et les diverses plateformes de streaming, les premières notes de piano et paroles nous ayant conquis d’emblée. For You fleurait déjà bon le slow de l’été, bien que nous en soyons encore loin à l’époque, il y a tout pile un an. Qu’à cela ne tienne, Giant Rooks venait de frapper un grand coup et For You ne connaîtrait jamais de déclin. Un succès soudain des Allemands qui nous faisait nous demander si un album sortirait et si oui quand.
Avant l’album qui effectivement est sorti de terre, d’autres singles se sont chargés d’atténuer notre impatience, des morceaux tout aussi porteurs et un brin plus toniques. Ces deux singles ont pour titres Fight Club aux airs d’Hozier et Pink Skies dévoilé il y a peu, ce dernier plus axé sur le dynamisme et l’électricité de Sea Girls, à l’instar de l’entraînant Somebody Like You.
Du rythme encore et toujours avec Under Your Wings sur lequel l’influence Wilder Woods saute aussitôt aux oreilles, plus précisément le morceau Be The Man. Un tempo et une énergie semblables pour ces deux morceaux sacrément vivaces. Dans la lignée d’Under Your Wings, citons également le très dansant et disco Morning Blue, teinté avec ceci d’une éclatante luminosité.
How Have You Been renferme certes de multiples ballades, mais qui pourtant conservent quelques velléités de trépidance dont notamment Nobody Likes Hospitals, Fight Club ou encore Bedroom Exile. À un degré moindre, on pourrait aussi glisser dans cette catégorie des morceaux tels que Brave New World, Fake Happiness et même Love Is A Selfish Thing. Des mélodies au goût sucré de miel empruntes de force autant que de douceur, de vigueur comme de langueur. Les morceaux de Giant Rooks, encore davantage sur How Have You Been, favorisent la symbiose et l’osmose de ce délicieux cocktail.
La conclusion de ce nouvel opus de Giant Rooks s’effectue tout en romantisme avec l’éponyme How Have You Been. Quoi de mieux pour achever les débats avec le morceau portant fièrement le titre de l’album.
Frederik Rabe et Jonathan Wischniowski, respectivement au chant et aux piano/claviers, se révèlent omniprésents tout au long des 14 morceaux d’How Have You Been, même si les trois autres membres du quintet sont bien loin de se faire oublier, mettant un point d’honneur à apporter leur pierre à l’édifice.
Pour Giant Rooks, How Have You Been restera l’album de la consécration, celui qui va sans nul doute propulser le quintet allemand dans le grand bain de la notoriété.
How Have You Been de Giant Rooks: intensité, quantité et qualité!
Notre sélection: For You, Nobody Likes Hospitals, Pink Skies, Bedroom Exile.
]]>Noah Kahan est un songwriter originaire de Strafford (Vermont).
C’est à l’âge de 17 ans qu’un plan de carrière se dessine pour le jeune américain, grâce à son ami d’enfance et accessoirement producteur Cwenga Matanzima. Noah fait également la connaissance du producteur Drew Simmons (Adele, Carrie Underwood, Scott Harris), lequel demeure encore aujourd’hui son manager.
En 2016, Kahan signe chez Republic Records où il travaille avec Joel Little, auteur notamment des productions de Lorde et de Khalid. Puis, à partir de 2017, tout s’enchaîne pour Noah : deux EPs (Hurt Somebody dont la chanson éponyme sortira en single et en featuring avec Julia Michaels, Cape Elizabeth en 2020). Enfin, l’étape ultime du LP. Ceux-ci sont au nombre officiel de trois : Busyhead (2019), I Was / I Am (2021) et Stick Season (2022), ce dernier ayant été republié en juin dernier avec quelques morceaux supplémentaires sous le titre Stick Season (We’ll All Be Here Forever).
Une belle carte de visite et un sacré bagage pour celui qui, dans sa carrière, avait deux grands objectifs en tête : avoir une story sur Instagram et une page Wikipédia. Objectifs largement atteints donc !
Quoi ?
Les influences musicales de Noah sont mltiples, le jeune songwriter n’hésite d’ailleurs pas à les revendiquer haut et fort : Paul Simon, Mumford & Sons ou encore Counting Crows. On évoque aussi Hozier, mais à un degré moindre.
La musique de Noah se révèle donc à la croisée du rock et de la folk, mélangeant dynamisme et nonchalance. Homesick, single tout récemment dévoilé et qui figure sur cet album Stick Season (We’ll All Be Here Forever), fait partie de la première catégorie. Son début est folk, le ton allant crescendo jusqu’à faire d’Homesick un morceau aussi entraînant qu’entêtant. L’hymne pop rock de ce début d’année, ne le cherchons plus, c’est à coup sûr Homesick !
Le jeune américain attire les convoitises pour les featurings : Julia Michaels sur Hurt Somebody, mais aussi Sam Fender qui apporte sa contribution dans une version d’Homesick, une autre version étant interprété par Noah en solo.
On reparlera assurément de Noah Kahan, dans le cadre d’une tournée ou de la sortie d’un prochain album car ce jeune songwriter va prendre, dans les mois à venir, une place prépondérante dans le paysage rock.
]]>Pour l’heure, c’est bien Shed Seven qui nous occupe et il n’est donc nullement question de brûler les étapes.
A Matter Of Time, composé de 11 morceaux pleins (sans compter l’interlude Let’s Go Again court de 27 secondes), affiche de réelles prétentions de variété, passant sans coup férir du rock (Let’s Go) à la ballade langoureuse (Starlings, Let’s Go Dancing). Entre les deux, quelques incursions dans la pop de nos jours mais aussi, parfois, des années 80. Ringe The Change et In Ecstasy témoignent de ce besoin irrépressible qu’ont les divers groupes à se nourrir de ces années folles. Néanmoins, A Matter Of Time est encore plus l’occasion d’une évasion davantage poussée vers le rock rétro 60/70, que ce soit par le biais du planant et folk Tripping With You ou du bien rock country Kissing California, très électrique et remuant à l’instar du génial single Talk Of The Town. Sur Tripping With You autant que FKH, planent inlassablement les ombres de Donovan et de Dylan, voire même des Beatles dans leur période soft.
Pour aller dans tous les sens et toutes les directions, ce nouvel effort de Shed Seven use de ce droit avec délectation, faisant d’un morceau à l’autre le saut de l’ange sans crainte du ridicule. Et ils ont raison, Rick Witter et ses complices, parce que les albums variés et polyvalents sont les meilleurs! Il serait bien mal avisé, pour toute formation ou artiste, de tourner en rond et de tomber dans le ronron! De ce côté-là, Shed Seven est donc à l’abri du reproche.
A Matter Of Time accorde également une petite place aux featurings: In Ecstasy avec Rowetta, le somptueux Tripping With You flanqué de Laura McClure et surtout l’excellent Throwaways où un certain Pete Doherty vient prêter main forte au groupe de York. Ce sacré Pete est décidément très sollicité, présent sur tous les fronts, sachant que les Libertines sont aussi sur le chemin du retour. Bref, pour en revenir à Shed Seven et Throaways, cette fantastique ballade laisse transparaître une bonne dose d’émotion, laquelle est si magnifiquement décrite par les voix de Rick Witter et de Pete Doherty. On avait hâte de découvrir ce qu’allait donner ce duo, force est de constater que l’on n’est pas déçu! Pete et Shed Seven se sont parfaitement compris, personne ne se sentant en retrait. Tout le monde est ainsi au diapason et à l’unisson pour nous offrir un Throwaways de grande qualité, osons même dire de haute volée.
Shed Seven ont donc réussi, par l’intermédiaire d’A Matter Of Time, un retour que d’aucuns jugeaient improbable jusqu’à l’arrivée de ce nouvel opus, précédé de singles tels que Starlings et Talk Of The Town.
L’année ne fait que débuter, mais A Matter Of Time y aura immanquablement laissé une empreinte indélébile.
A Matter Of Time: les lettres de noblesse rendues à Shed Seven!
Notre sélection: Let’s Go Dancing, Talk Of The Town, Starlings, Throwaways.
]]>À l’écoute des singles Man Of The Hour et Brambles (morceau décevant soit dit en passant), nous étions nombreux à penser que Frank Carter avait attrapé un beau coup de vieux et que les dards des serpents ne feraient plus le job, tant le rythme s’était ralenti et les guitares en stand by. Heureusement, la sortie intégrale de ce cinquième album a démontré par A plus B qu’il n’en était rien! Les grosses guitares sont bien de sortie, sans pour autant occuper l’espace de manière insolente. Self Love, single fraîchement dévoilé, avait déjà commencé à nous rassurer sur les véritables intentions de Frank et de Dean, à savoir ne pas marcher sur des œufs et nous offrir du rock qui ne fasse pas semblant, qui rentre de plein pieds dans le vif du sujet. Un vœu parfaitement exaucé dès l’entame avec Honey chargé d’adrénaline, qui met le feu aux poudres. Man Of The Hour ralentit évidemment la cadence mais, ne nous y trompons pas, le répit est de courte durée car American Spirit ou encore Happier Days se mettent prestement en devoir de secouer le cocotier, sans parler du sulfureux Self Love.
À l’instar de Man Of The Hour, Can I Take You Home et Superstar sont deux ballades qui, toutefois, jouissent de formidables accents électriques, tout à fait comparables à Anxiety ou Angel Wings sur End Of Suffering. Même dans leurs inspirations les plus romantiques, nos chers serpents à sonnette Frank et Dean ne se privent aucunement de faire gronder les guitares, parfois dans des riffs dignes de Queen Of The Stone Age comme par exemple sur le sémillant American Spirit.
En plus des guitares, les claviers ne s’en laissent pas conter. Man Of The Hour, Can I Take You Home et surtout le très sombre A Dark Rainbow leur donnent toute latitude pour s’exprimer.
Des ballades pur jus, sans batterie ni grosses grattes, Dark Rainbow en recèle et de magnifiques, c’est-à-dire Queen Of Hearts et Sun Bright Golden Happening interprétée au piano.
Quand Sticky ne variait pas d’un iota, Dark Rainbow se veut polyvalent et emmène son auditoire vers différents horizons.
Dark Rainbow: de la pop au rock, des somptueuses ballades aux morceaux bourrés de testostérone, il n’y a qu’un pas que Frank Carter et ses serpents à sonnette ont franchi allègrement et sans mal!
Notre sélection: Self Love, Queen Of Hearts, American Spirit, Honey.
]]>Mars Red Sky, comme toujours, parsèment leur musique d’ambiances planantes aériennes et de lourdeur incandescente, le tout dans la plus stricte alternance. À eux trois, Julien Pras (chant, guitare), Mathieu Gazeau (batterie) et Jimmy Kinast (basse) constituent l’une des plus impressionnantes force de frappe du rock hexagonal, n’ayant rien à envier à des formations telles que Queens Of The Stone Age ou Motorhead. Eh oui, en France aussi, on donne dans le stoner!
Le trio girondin attaque d’emblée les choses sérieuses avec le très psyché aérien Break Even, un morceau long de 6 minutes 10. De main de maître, Julien Pras mène sa petite troupe sur les sentiers du rock bien pêchu, peu avare en grondants riffs de guitare et en envolées vocales de grande facture. La voix semble pourtant à peine reconnaissable, quelque peu efféminée diront les mauvaises langues mais qu’importe, Julien se montre bien fidèle au rendez-vous.
D’autres voix viennent apporter leurs concours à l’ex tête de gondole de Calc, à savoir Helen Ferguson et le bassiste Jimmy Kinast qui, à chaque concert de Mars Red Sky, fait admirer son chant le temps d’un morceau. Respectivement, Helen (alias Queen Of The Meadow) accompagne le trio sur Maps Of Inferno ainsi que dans les chœurs du folk Heavenly Bodies, alors que Jimmy vole la vedette à Julien dans l’interprétation du lumineux The Final Round. Au sein de Mars Red Sky, tout le monde a voix au chapitre et personne ne se contente d’astiquer son propre instrument. Ainsi, Jimmy Kinast fait-il démonstration de polyvalence, aussi à l’aise à la basse qu’au chant.
Dawn Of The Dusk ne comporte certes que huit morceaux, mais quatre d’entre eux atteignent et dépassent même les six minutes: Break Even (6 minutes 10), Maps Of Inferno (7 minutes 17), The Final Round (6 minutes 22) et Carnival Man, le plus long morceau de l’album (7 minutes 42). Saisissant contraste avec les 46 petites secondes de Trap Door.
Sans la moindre vergogne, d’un morceau à l’autre, le trio bordelais passe de l’ombre à la lumière, d’une atmosphère sombre et psyché à un décor des plus vivaces matérialisé par une orchestration détonante. Rien que le jeu de guitare de Julien nous donne des frissons, nous prend à l’âme pour ne plus nous lâcher jusqu’aux dernières notes de l’album. Avec une belle maestria et une facilité déconcertante, les trois petits gars de la Gironde enchaînent les pirouettes musicales dans une puissance de feu, la fumée embrasant littéralement la planète du rock stoner et du metal.
Mars Red Sky fait aussi de l’instru, A choir Of Ghosts bien en riffs agressifs et Heavenly Bodies, ce dernier ayant la lourde tâche de conclure Dawn Of The Dusk. Un morceau sur lequel le trio sort de sa zone de confort, tord le coup à son style de prédilection. Heavenly Bodies met en exergue une ambiance far west impulsée par un son d’harmonica et de guitare sèche. Pas de paroles mais juste quelques vocalises en chœurs déclamées par Helen Ferguson. Étonnant de la part d’un trio stoner qui n’a pas le moins du monde à rougir de l’expérience et du pedigree d’une certaine formation drivée par Josh Homme.
Break Even, The Final Round ou encore Carnival Man sont les symboles d’un trio bouillant et dégoulinant de gros son car, il faut l’avouer, Julien, Jimmy et Mathieu ne laissent aucunement leur part au chien quand il s’agit d’allumer la mèche jusqu’à ce que l’incendie musical se déclenche.
Même après quatre ans d’absence, en un album, Mars Red Sky mettent tout le monde d’accord, Dawn Of The Dusk en apporte indéniablement la preuve!
Dawn Of The Dusk: le jeu des contrastes saisissants, de l’ombre à la lumière!
Notre sélection: The Final Round, Break Even, Maps Of Inferno, Carnival Man.
]]>Un album qui, bien que très électrique et musclé musicalement, aborde des thèmes graves tels que la rupture et la perte mais une perte moins douloureuse qu’il n’y paraît, plus constructive également. Selon Justin Young, il ne sert à rien de verser dans le larmoyant, il faut au contraire tirer profit de ladite perte. Un message illustré par l’entraînant single Heartbreak Kid, le premier à avoir été dévoilé par le groupe.
Outre Heartbreak Kid, d’autres singles ont débarqué en éclaireurs pour ainsi sonner la charge de ce retour tonitruant du quatuor londonien, des singles aussi accrocheurs les uns que les autres: Lunar Eclipse (le moins fort d’entre eux), le décapant Love To Walk Away et surtout l’incroyablement tubesque Sometimes, I Swear dans un rock électrique teinté de mélancolie vocale. Sometimes, I Swear est, de manière indéniable, la pierre angulaire de ce sixième album, ayant également l’insigne honneur d’entamer les hostilités. Après le réussi Back In Love City (2021), bien peu d’entre nous pensaient retrouver The Vaccines à pareille fête et pourtant Pick-Up Full Of Pink Carnations est arrivé à point nommé pour de nouveau propulser Justin Young et ses boys sur le devant de la scène.
Une embellie et un renouveau du quatuor magistralement confirmés par les inédits tels que le génial Primitive Man, Another Nightmare ou encore Discount De Kooning (Last One Standing), voire même The Dreamer. Quoique moins porteurs d’émotion ou d’électricité, Anonymous In Los Feliz et Sunkissed tendent à accomplir leur part du job, dans un style davantage électro et new wave.
Pick-Up Full Of Pink Carnations, restons mesurés, ne sera pas l’album du siècle (et n’a d’ailleurs aucune prétention à le devenir), mais restera la preuve incarnée que The Vaccines avaient encore leur mot à dire, que What Did You Expect From The Vaccines (2011) ne ressemblait pas à un chef-d’œuvre testamentaire. Pick-Up Full Of Pink Carnations, sans pour autant le dépasser, peut tout au moins s’enorgueillir d’égaler son prestigieux prédécesseur. Justin Young et sa bande, avec ce nouvel album, ont été remis en selle, sur de bons rails, à charge maintenant pour eux de ne point en dévier!
Pick-Up Full Of Pink Carnations: la réhabilitation inattendue de The Vaccines!
Notre sélection: Primitive Man, Sometimes I Swear, Love To Walk Away, Discount De Kooning (Last One Standing).
]]>Musicalement sur ce troisième album d’Hoorsees, exit les sonorités estampillées années 90 chères à Weezer ou Pavement qui firent le sel d’A Superior Athlete, lesquelles sont totalement supplantées par un habillage plus électronique, voire même plus électrique. Les morceaux demeurent entraînants et rythmés, truffés d’énergie autant que d’ondes positives comme peuvent en témoigner le convaincant single New Carreer, Movie’s Architecture ou encore Artschool.
On évoquait la place prépondérante occupée par Zoé au chant, celle-ci se matérialise sur le très pop Ikea Boy où la jeune bassiste participe aux chœurs, mais encore plus dans Charming City Life et Second Class qui lui confèrent pratiquement un rôle de soliste. Une big nouveauté pour celle qui n’était, jusqu’alors, que simple bassiste! Ajoutons que Zoé fait bien mieux, dans le domaine du chant, que de se défendre!
Big est certes un album électrique mais sur lequel, pourtant, plane une légère ombre pop, très prégnante particulièrement sur Ikea Boy et surtout Pretty Lights Innovation, unique ballade de ce troisième album du quatuor parisien. Sur bon nombre des 9 morceaux de Big, on décèle un côté Bastille/Graham Coxon, par exemples à l’écoute de New Carreer ou Movie’s Architecture, lorsqu’on ne parle pas d’Artschool. Voix masculine et résonnants riffs de guitares retranscrivent, à eux deux, cette ambiance rock FM 80’s. Un style musical qui, lors des futurs concerts d’Hoorsees, devrait sans nul doute faire mouche et par conséquent plaire à un très large public!
L’entrée en matière se révélait quelque peu timide avec Ikea Boy, mais des morceaux de la trempe de No Vacation, Charming City Life et New Carreer se sont chargés de faire monter la température d’une bonne poignée de degrés, installant Big parmi les albums les plus alléchants de ce début d’année 2024.
Big est un album court (9 morceaux) mais non dépourvu d’intensité, les quatre membres d’Hoorsees s’étant montrés au diapason et ayant tous tiré le meilleur d’eux-même. L’art du renouvellement positif, force est de constater qu’Hoorsees le maîtrise parfaitement ce qui n’est, trois fois hélas, pas toujours le cas pour certaines formations qui se plantent en beauté.
Big: l’album du grand chambardement pour les parisiens d’Hoorsees!
Notre sélection: New Carreer, Charming City Life, No Vacation, Movie’s Architecture.
]]>Parmi les quatre, on connaissait déjà l’enjoué Never Bored Valley paru en juin dernier pour égayer un peu plus notre été, ainsi que le trépidant Unshoeable qui contribuait à quelque peu atténuer le stress engendré par la rentrée. Un hymne rock flamboyant qui a précisément vu le jour le 8 septembre.
Les deux nouveaux morceaux sont Stand Still qui entame de manière fulgurante les hostilités et I Lost My Phone qui, tout en légèreté, les conclue.
Human Shape / Color Shades confirme, s’il en était encore besoin, les bonnes dispositions rock de Mathieu (Vautours), Luc, Rouag (SCRTCH) et de Nico (Obsolete Radio). Des dispositions qui se traduisent par une énergie grunge et une fougue de rockeurs des 90’s. Des influences qui s’étalent de Sonic Youth à Weezer en passant par Dinosaur Jr.
Never Bored Valley et Unshoeable se révélaient déjà être le résumé de tout cela, Stand Still vient formidablement l’étayer. Du même acabit qu’Unshoeable, ce nouveau morceau envoie du lourd à pleine puissance et donne du fil à retordre à la pédale de disto. Le côté 90’s est indéniable, mais s’y greffe quelques influences actuelles comme The Luka State car, il faut le dire, ces quatre petits gars de Lille n’ont strictement rien à envier à la formation britannique de Conrad Ellis. Des Luka State français, pourquoi pas!
Après trois morceaux énergiques et rentre-dedans, I Lost My Phone se profile enfin, magnifique ballade clôturant l’EP. À l’instar de multiples groupes rock, Future Exes n’est pas maladroit dans l’exercice du morceau planant et sentimental. Avec I Lost My Phone, on n’est guère loin de Bother de Stone Sour, formation où officiait jadis un certain Corey Taylor. On peut aussi évoquer, plus près de nous, Light On de Papa Roach.
Tout cela pour dire que Mathieu, Rouag, Luc et Nico ont voulu, par I Lost My Phone, nous montrer une autre facette de leur talent et ont dû certainement, après trois morceaux musclés, vouloir calmer le jeu pour nous gratifier de cette douce conclusion.
Avec quatre morceaux de haute volée, il serait bien malvenu de se plaindre d’avoir un EP trop court, alors que d’autres en comptent deux ou trois de plus. Human Shape / Color Shades, premier EP du quatuor lillois Future Exes, est sans conteste une réussite. Les quatre gars du Ch’Nord étaient attendus au tournant, ils n’ont pas déçu! Il leur faudra désormais, à l’avenir, confirmer cette énergie rock et cet incroyable talent et l’on sait trop bien, au vu de nombreux exemples, que c’est là le plus difficile.
La prochaine livraison contiendra peut-être davantage de morceaux, pourquoi pas carrément un LP!
Human Shape / Color Shades: un EP de Future Exes brut de décoffrage!
]]>À l’image d’American Idiot, sur Saviors, le trio américain fustige l’Amérique et plus précisément les dérives du rêve américain. Billie Joe, Tré et Mike ne s’en prennent plus à un seul homme (en l’occurrence George Bush sur American Idiot), mais aux injustices engendrées par ce damné rêve américain. The American Dream Is Killing Me, premier morceau composé et enregistré, a été façonné dans cet optique et définit très clairement le thème de ce quatorzième album de Green Day. Le groupe s’est d’ailleurs longuement épanché sur le sujet qui, manifestement, lui tient très à cœur: « quand on voit la pauvreté des gens en Amérique, cela nous révulse, car tout le monde devrait y trouver son bonheur et y être heureux, sans exceptions! » Inégalités et injustices sont, on l’aura fort bien compris, les leitmotiv de Saviors, ses maîtres mots. Et Billie Joe de renchérir, accompagné de Mike Dirnt: « le monde est fou, il marche sur la tête, c’est ce que Saviors raconte. »
The American Dream Is Killing Me a donc été choisi comme premier single: « étant la première chanson écrite, il nous paraissait tout à fait normal qu’elle figure en premier dans la tracklist et qu’elle soit définie en tant que premier single. On s’est dits que ce serait The American Dream Is Killing Me et pas une autre! » Qui oserait en faire le reproche au trio américain, tant ce premier single s’est révélé d’une redoutable efficacité, osons même dire une bombe en puissance. Dès lors, l’espoir de voir éclore une livraison dantesque de Green Day était bien réel. Look Ma No Brains, Dilemma et plus récemment One Eyed Bastard se sont attelés à définitivement asseoir ce fabuleux constat: Saviors sera un grand album et qui plus est parmi les meilleurs de Green Day. Un quatorzième effort qui, incontestablement, se pose comme l’évènement rock de ce début 2024.
Jamais le binôme quantité/qualité n’aura jamais fait aussi bon ménage, car Saviors est constitué de 15 morceaux tous aussi bons et forts les uns que les autres. Aux excellents singles que sont One Eyed Bastard ou encore Look Ma, No Brains, des morceaux explosifs tels que 1981 et Strange Days Are Here To Stay apportent de façon magistrale leur obole à ce fantastique ensemble de pépites. Strange Days Are Here To Stay n’est pas sans rappeler, dans son riffing de guitare, le sulfureux Basket Case de 94 sur Dookie. La patte Rob Cavallo saute bien entendu aux oreilles! Green Day et Cavallo indissociables, à 100% oui!
Green Day, sur ce quatorzième opus, ce sont aussi des morceaux un poil moins rythmés mais tout aussi rock, parmi lesquels figurent Corvette Summer, Coma City, Livin’ In The 20’s ou encore Bobby Sox à qui l’on pourrait prêter volontiers, en intarissables connaisseurs du rock californien, de criantes similitudes avec Centipede, l’un des derniers succès en date de Fidlar.
À l’instar de Boulevard Of Broken Dreams sur American Idiot, Saviors recèle en son sein quelques magnifiques ballades: Fancy Sauce, Father To A Son et surtout, la plus splendide d’entre toutes, cette somptueuse autant qu’émouvante Goodnight Adeline, ce qui nous fait dire que même les rockeurs du style Billie Joe Armstrong ont du cœur et sont bien loin d’être handicapés du sentiment mais bon, rien de neuf, cet état de fait ne date pas d’aujourd’hui.
Goodnight Adeline, au même titre que Bobby Sox ou One Eyed Bastard, demeurera à la postérité parmi les grands temps forts de Saviors, de ceux qui porteront ce nouvel opus de Green Day au firmament du bon gros rock.
Avec Saviors, la bande à Billy Joe Armstrong signe sa meilleure prestation discographique, se permettant le luxe de dépasser Dookie et même American Idiot. Saviors: un album de 15 morceaux sur lequel Billie Joe Armstrong, Mike Dirnt et Tré Cool ont placé la barre très haut, se réconciliant indubitablement avec les déçus de Father Of All Mother Fucker. Il appartient à présent au trio américain de transformer l’essai en tournée, laquelle passera par la France!
Saviors: la flamboyante résurrection de Green Day!
Notre sélection: One Eyed Bastard, Goodnight Adeline, Bobby Sox, The American Dream Is Killing Me.
]]>Nous vous souhaitons de belles fêtes de fin d’année, douces et légères, et nous vous donnons rendez-vous l’année prochaine pour de nouvelles aventures musicales.
Spotify
https://open.spotify.com/playlist/3EOadaEEKnBOVBIIumYGYe?si=89501ffaf7594747
Deezer
https://deezer.page.link/UoDdxNyZLE6t6D7Y8
Youtube : https://youtube.com/playlist?list=PLckOAzk4e6bGx8EiIPpVqf5Ee3Kpr65ox&si=5a1gC4-3AvGATzXS
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070. Black Pumas – More Than a Love Song
069. Katie Gregson-MacLeod – complex
068. Ash – Race the Night
067. Chasing Foxes – Mantra Maker
066. blink-182 – MORE THAN YOU KNOW
065. IDLES – Dancer
064. Negative Haircut – Tsutomu
063. Ayron Jones – Otherside
062. Noel Gallagher’s High Flying Birds – Easy Now
061. Royal Blood – Shiner In The Dark
060. Komodrag and the Mounodor – IT COULD BE YOU
059. Alberta Cross – Glow In The Dark
058. The Kills – New York
057. Miles Kane – Baggio
056. Black Pumas – Angel
055. wilder woods – Be The Man
054. Sea Girls – Weekends and Workdays
053. Tom Meighan – Everyone’s Addicted To Something
052. Egyptian Blue – A Living Commodity
051. Ed Harcourt – Strange Beauty
050. The Hives – Two Kinds Of Trouble
049. The Gaslight Anthem – History Books (feat. Bruce Springsteen)
048. The Heavy – Hurricane Coming
047. The Men – Anyway I Find You
046. Queens of the Stone Age – Emotion Sickness
045. The National – New Order T-Shirt
044. The Glorious Sons – Lightning Bolt
043. Jean Dawson – SICK OF IT_
042. Teenage Wrist – Still Love
041. Greta Van Fleet – Sacred The Thread
100. The Sherlocks – Sirens
099. Vent Mauvais – Jeannie
098. The Lathums – Struggle (Acoustic)
097. Metallica – Lux Æterna
096. SYML – Lost Myself
095. Temples – Afterlife
094. The Rolling Stones – Angry
093. Hugo Barriol – Need More Time
092. Woodlock – Sunday Drive
091. Talisco-C’est ici
090. Hozier – De Selby (Part 2)
089. Tom Meighan – Don’t Give In
088. The Hives – Countdown To Shutdown
087. U2 – Atomic City
086. The Reytons – Love In Transaction
085. The Redshift Empire – A Million Suns
084. The Luka State – Matter of Fact
083. STONE – Am I Even A Man
082. The Gaslight Anthem – Autumn
081. The National – Your Mind Is Not Your Friend (feat. Phoebe Bridgers)
080. Sum 41 – Landmines
079. Liam Gallagher – Roll It Over (Live From Knebworth 22)
078. Nothing But Thieves – Overcome
077. The Glorious Sons – Speed of Light
076. The Heavy – Without a Woman
075. Teenage Wrist – Sunshine
074. Rival Sons – Bird in the Hand
073. Inhaler – If You’re Gonna Break My Heart
072. Foo Fighters – Rescued
071. You Me At Six – _mydopamine_
130. Noel Gallagher’s High Flying Birds – We’re Gonna Get There In The End
129. The Boxer Rebellion – Powdered Sugar
128. Lonely The Brave – Our Sketch Out
127. Dirty Ddeep – Broken Bones
126. Blue Salt – Free Fall
125. Ten Miles Ahead – A Gentle Boy
124. Madi Diaz – Same Risk
123. Staind – Here And Now
122. No Money Kids – Velvet Moon
121. Starbenders – The Game
120. All Time Low – Fake As Hell (with Avril Lavigne)
119. Dead Chic – The Belly of the Jungle
118. Shaka Ponk – Dad’Algorhythm
117. Sam Ryder – Fought & Lost (feat. Brian May)
116. Luje – Distilled Thoughts
115. Frank Carter & The Rattlesnakes – Man Of The Hour
114. INDAL – I’m Going Home
113. Komodrag and the Mounodor – BROWN SUGAR
112. Ryan Adams – Rollercoaster
111. Måneskin – GOSSIP (feat. Tom Morello)
110. Hugo Barriol – Paradise
109. L.A. Edwards – Stick to You
108. DAUGHTER – Be On Your Way
107. Danko Jones – Good Time
106. Highly Suspect – New California
105. Fall Out Boy – Love From The Other Side
104. Greta Van Fleet – Farewell For Now
103. Royal Blood – Mountains At Midnight
102. Hozier – Francesca
101. Senses – Drop Your Arms
Lenny Kravitz
Idles
Sum 41
Black Pumas
The Pretenders
Dropkick Murphys
Blondshell
Girl and Girl
The Breeders
Fat Dog
Zaho de Sagazan
Romy
Purple Disco Machine
Heilung
Shay
Gel
Apache
Tomasa Del Real
DJ Lizz
Blaiz
Fayah
mais aussi Bigflo et Oli, Kaaris, Gazo et David Guetta le dimanche.
]]>Intensité est le maître mot d’A Place For My Hate et cela dès Attitude qui ouvre l’album. Pierre par son chant grave limite slamé et Marvin tout en formidables lignes de basse lancent les hostilités de manière tonitruante, visiblement soulagés d’être enfin sortis de cette série infernale de galères. Le feu est ainsi allumé, bien entretenu par les électriques Strange Feeling, Cold Touch ou encore Best Friend. Le tandem amiénois, par pure envie d’en découdre, lâche les chevaux, l’intensité se trouvant quelque peu freinée par la parenthèse amoureuse Sometimes, petite ballade où le piano jouit des coudées franches. Pourtant, le bleu de chauffe est très vite remis sur Roses aux intonations The Killers et plus encore dans le sulfureux rock Pigs qui déménage beau faire, sans oublier le longue durée Home de 7 minutes 51 sur lequel Marvin et Pierre font briller de mille feux leurs instruments respectifs. Home est le morceau d’anthologie par excellence d’A Place For My Hate, de par sa longueur évidemment mais aussi par les diverses étapes musicales qui le constituent: début en ballade avec guitare, voix et lignes de basse, puis accélération brutale du rythme avec la batterie qui vient s’emmêler, prêtant main-forte à une orchestration déjà bien fourni.
L’influence Depeche Mode occupe le haut du pavé, tout particulièrement sur No3rn pour les claviers, au même titre que The Monster Hero et Sometimes pour la voix de Pierre. Cold Touch et l’éponyme A Place For My Hate, quant à eux, inclinent davantage du côté New Order. Un style 80’s qui, il faut le croire, fait et fera toujours recette et l’on ne saurait reprocher au duo picard de ne pas en profiter, Pierre et Marvin surfant allègrement sur cette vague qui n’en finit manifestement plus d’être à la mode.
Ne cherchons donc pas plus loin la sensation rock new wave hexagonale de cette fin d’année, puisque le tandem amiénois Structures en a l’étoffe: intensité, dynamisme ou encore rage forment l’incroyable panel d’A Place For My Hate, le tout impulsé par d’incroyables riffs sonores de guitare et de fulgurantes lignes de basse. Avec ce premier album A Place For My Hate, Structures a frappé un grand coup, mettant tous les observateurs d’accord quant à l’appréciation de sa musique clairement estampillée new wave années 80. Il ne fait dès lors plus un doute que Pierre et Marvin seront scrutés à la loupe, suivis comme leur ombre dans les prochaines années. Attendu au tournant et de pied ferme le tandem amiénois, c’est désormais sûr, le sera!
A Place For My Hate: intensité et électricité réunies en 12 morceaux d’une force rare!
Notre sélection: Cold Touch, Home, Best Friend, The Monster Hero.
]]>Après avoir vaqué chacun à diverses occupations, Marco Prince, Yarol Poupaud, Nicolas Baby et Krichou Monthieux reviennent encore plus fringants que jamais, les quatre gais lurons n’ayant rien perdu de l’énergie fonk/rock qui fit naguère leur force. Yarol Poupaud, on le sait, accompagna Johnny à la guitare durant 6 ans et débuta une carrière solo, alors que Marco Prince travailla pour le cinéma en composant des BO de séries quand il n’était pas juré pour La Nouvelle Star.
Une séparation intervenue en 2001, malgré quelques concerts donnés ici et là aux alentours de 2017, sans pour autant qu’un album soit annoncé et voilà qu’I Scream, sans crier gare, a débarqué ce 24 novembre!
Pour ce cinquième album du grand retour, F.F.F ont mis les petits plats dans les grands, étoffant et musclant leur musique de rock puissant autant qu’accrocheur. Il n’y a qu’à entendre des morceaux tels que l’entêtant Won’t You, Les Magazines interprété en français ou encore I’m There et All Right pour s’en rendre compte. On n’imaginait pas le quatuor parisien à pareille fête, réapparaître après une longue période d’absence n’ayant en général rien de bon. Pourtant, il faut croire que pour F.F.F ce hiatus discographique de 23 ans a été bénéfique et salutaire. On Devient Fffou et Love Train, pour ne citer que ces deux morceaux dynamiques, viennent confirmer ce mordant retrouvé du quatuor.
Sur I Scream, F.F.F se veulent polyglottes, pratiquant tantôt le français (Les Magazines, On Devient Fffou, Je Pars) tantôt l’anglais (Won’t You, All Right, I’m There). On Devient Fffous a d’ailleurs été co-écrit, pour la petite info, avec Benjamin Biolay.
Ce passage (même intermittent) à la langue de Shakespeare est le signe d’une formation qui cherche à se renouveler, à tenter de nouvelles expériences. Yarol Poupaud, en solo, a précisément montré la voie en maniant l’anglais aussi bien que peut le faire un britannique.
Chez F.F.F, en dépit d’une véritable incursion en puissance dans le gros rock, la soul et le fonk demeurent toujours en vigueur, notamment dans On Devient Fffou et dans une moindre mesure Death On The Dancefffloor. On ne renie pas son ADN, c’est bien connu! Néanmoins, Marco, Yarol, Nicolas et Krichou ont poussé le curseur un cran bien au-dessus, ayant surpris agréablement les sceptiques, disons même les plus fervents détracteurs. Un mélange des genres qui fait d’I Scream un album complet, magnifiquement produit.
Marco Prince, tête de gondole du quatuor avec Yarol Poupaud, cultive des origines togolaise et béninoise, il se murmure d’ailleurs que le Togo fera partie de la tournée qu’entreprendront F.F.F en 2024, laquelle passera bien entendu par Paris en avril.
I Scream est certes un album flamboyant mais recèle, de temps à autres, quelques ballades apaisantes comme la somptueuse Must Let You Go, la sympathique Je Pars, même chantée dans la langue de Molière. Citons encore, dans un registre plus rythmé, l’émouvante Tout Ce Qu’on Fffait sur laquelle la voix de Marco se fait enjôleuse.
Force est donc de constater que F.F.F n’ont pas loupé leur rendez-vous avec le public, fut-il intervenu après 23 ans d’absence discographique. Il ne sera pas excessif d’affirmer que le quatuor parisien a signé, avec I Scream, son meilleur opus, rien n’ayant été négligé et laissé au hasard. Dès lors, une question se pose: quand arrivera le prochain album? S’il y en a un tout du moins mais, avec l’accueil dithyrambique et enthousiaste réservé à I Scream, il y a franchement de quoi être optimiste et nous est avis que Marco, Yarol, Nicolas et Krichou seront revigorés pour repartir au combat de la création!
I Scream: le retour aussi fracassant qu’inattendu de F.F.F!
Notre sélection: All Right, Must Let You Go, Won’t You, Je Pars.
]]>Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce quintet est complètement déjanté, sans que l’on puisse lui en faire le reproche, dans le bon sens du terme évidemment. Tout au long de cet opus de 10 morceaux (très longs ou très courts, c’est selon), DLGZ surprend, met de la folie partout où il passe, alliant avec brio et maestria le mélange des genres: math rock, post-punk un poil décalé, le tout agrémenté d’une orchestration parfois atypique (cuivres, clavecin ou encore piano).
Côté influences, ces Lillois ont de qui tenir: Squid, PVT, Battles, et cetera. Notre cher Hexagone regorge de bonnes formations rock et on ne le sait hélas pas assez!
D’aucuns vont même jusqu’à établir un comparatif avec Mike Oldfield, plus précisément leur prestigieux album Tubular Bells. De quoi enrichir la carte de visite de Stephan Hayes et de ses quatre acolytes!
Un album où chant déluré et envolées vocales règnent en maîtres, comme par exemples sur Words Come Out All Wrong ou le très radioheadien All Thoses Witches. Dans le premier cité, Stephan Hayes adopte une voix haut perchée, proche de celle de Sting ou de Kiaran Crook des Sherlocks. DLGZ, si on l’ignorait encore, se permet toutes les facéties et les fantaisies sur Setbacks And Reversals et à l’heure où ce monde a tendance à se prendre au sérieux, il faut reconnaître que ça fait du bien! Et justement, le quintet lillois l’aborde, cette difficulté d’exister dans un monde sans pitié ni concessions. Un climat négatif que néanmoins la bande à Stephan Hayes s’évertue néanmoins à rendre plus supportable. Un peu de fantaisie dans ce monde de brutes, ça réconforte, assez de se prendre toujours au sérieux!
Setbacks And Reversals fourmille de morceaux longue durée, à l’exception des électros et instrus Quasicrystal (introduction), Where And When et The Stomach For It, les deux derniers faisant figures d’intermèdes.
Le psychédélique Words Come Out Wrong et First We’ll Drink To Good Times très influencé Squid comptent respectivement 10 minutes 48 et 10 minutes 51. Ce sont les deux morceaux les plus longs de cet album, talonnés de peu par Worn Out Lies, ballade soft rock aux allures The Wombats (8 minutes 39).
Sur Setbacks And Reversals, le rock parfois psychédélique est malgré tout bien présent, notamment dans All Those Witches estampillé 70’s, le post-punk First We’ll Drink To Good Times ou encore l’alternatif Carnival Masks And Ego. DLGZ se plaît à mélanger les genres, à mettre un max de grinta dans son univers musical. Tout bonnement, le quintet lillois s’attelle à décomplexer une musique par moments un peu coincée et c’est là tout l’attrait, le charme de la bande à Stephan Hayes.
Le temps d’un album, électro (Quasicrystal, The Stomach For It) et rock (Carnival Masks And Ego, All Those Witches) font bon ménage et cause commune, ce qui revient à dire que Setbacks And Reversals baignent pleinement dans l’éclectisme, véritable melting-pot de styles et d’influences. Outre Squid sur First We’ll Drink To Good Times, Fontaines D.C s’invite sur ce morceau fleuve: de bonnes guitares et une voix grave qui parle, qui psalmodie, un peu à l’image de Grian Chatten sur les morceaux les plus électriques de Fontaines D.C.
À l’écoute de Setbacks And Reversals, un grand regret nous vrille la poitrine, celui de constater que ce génial quintet soit demeuré aussi longtemps absent de la scène musicale. Stephan Hayes et ses gars auraient eu tant de choses à apporter à ce paysage rock mais bon, ne nous appesantissons pas là-dessus, Setbacks And Reversals atténue largement cette déception. Si le prochain opus de DLGZ ne met pas 14 ans à pointer le bout de son nez, ça sera encore mieux et espérons vivement que le quintet lillois ait la bonne idée d’enchaîner. C’est tout le mal que l’on souhaite à ces cinq ch’tits gars du Nord qui, indéniablement, en ont dans les tripes!
Lille, en plus d’être une ville de foot, est aussi une ville de bon rock et d’électro, elle l’a déjà prouvé avec des formations telles que Tapeworms, Temps Calme et surtout, plus près de nous, les excellents Future Exes. Lille is on fire!
Setbacks And Reversals: l’album abouti d’un quintet aux apparitions discographiques bien trop rares!
Notre sélection: All Them Witches, Bunker It, Carnival Masks And Ego, Worn Out Lies.
]]>De fil en aiguille, et sur l’insistance de Bob, nous avons pris nos billets en plus des invitations que la Laiterie mettait élégamment à notre disposition (merci en passant pour cette attention aussi délicate que bienvenue).
Nous avons embarqué dans l’aventure un collègue musicien afin qu’il puisse d’une part profiter du concert – la base -, d’autre part assister de bout en bout au « processus créatif » (mais quelle immodestie me frappe ?!!!) menant à la publication d’un live report.
Voici donc les personnages du soir : Sophie (honneur aux dames), Bob (honneur au Boss), Phil (honneur aux invités) et votre fidèle cependant que momentanément melonesque serviteur, sans oublier l’Artiste lui-même : J.S. ONDARA.
Trois albums ont suffit à convaincre les plus sceptiques de l’étendue de son talent : Tales of America (2019), Folk n’ Roll Vol. 1: Tales Of Isolation (2020) et Spanish Villager No. 3 (2022). Le nigérian, maintes fois mis en avant par Sensation Rock notamment, allait-il se montrer à la hauteur des attentes que nous avions placées en lui ?
Patience, ô vénérable lecteur, car la première partie allait d’abord devoir faire ses preuves. En l’occurrence, Thipanie DOUCET, artiste polymorphe (musique, chant, mais aussi comédienne) et multi-instrumentiste (guitare, piano et harpe, rien de moins). Bon, pas une mauvaise surprise, mais pas une bonne non plus. Paroles mignonnes, portant sur l’amour essentiellement (beurk), et un morceau plus touchant sur son père disparu.
Clichés obligent, verre de gewurtzraminer et bretzels permettent de se réchauffer, pour ceux qui y sont autorisés du moins.
20h50 pétantes, celui pour lequel nous nous sommes déplacés entre en scène, lunettes de soleil sur le nez, une sorte d’écharpe nouée sur la tête, vêtu d’un long manteau de laine gris. Guitare Martin en bandoulière, peu d’effets, mais une présence et une voix peu communes.
L’homme est drôle, ramenant chaque chanson (An Alien In Minneapolis, A Blackout In Paris, A Seminar In Tokyo) sur le terrain strasbourgeois. Il explique également avoir quitté les États-Unis pour s’établir à Londres, et l’on sent bien que son rêve américain lui a probablement laissé un goût amer.
Il embauche le public pour quelques chœurs sur l’excellente Saying Goodbye : « Oh honey I’m just getting good at saying goodbye Getting good at saying goodbye, Getting good at saying goodbye ,Saying Goodbye », et on s’en sort plutôt pas mal.
Surviennent alors quelques problèmes techniques, qui viennent saturer le son de la guitare. Il donne donc son instrument à un technicien, et se retrouve dépourvu d’outil de travail, seul en scène. Qu’importe, il entreprend alors un a capella de l’une de ses nouvelles chansons…sublime, et « only for Strasbourg » !
Retour de la guitare, « back to business » décrète t-il. Et effectivement, la pile ou l’alimentation fantôme semblent mieux lunées.
On regrettera peut-être que pour cette soirée, son chant n’ait pas été une démonstration technique de sa tessiture, Ondara délivrant ses aiguës de manière parcimonieuse, mais avec une maîtrise totale. On regrettera peut-être aussi un public un peu clairsemé, essentiellement allemand d’ailleurs.
Mais à aucun moment, on ne regrettera d’avoir fait ce déplacement en Alsace (ma patrie bien-aimée) pour recevoir tant de beauté et d’intentions de la part d’un artiste hors normes. Et par les temps qui courent, la beauté est tout sauf accessoire !
Merci à Philippe qui a assuré le trajet aller avec brio, malgré une météo exécrable : c’est un excellent conducteur, papa le laisse conduire doucement dans l’allée…
]]>Photos par Franck Laithier
]]>À 19h30, Egyptian Blue prend d’assaut la scène du club. La soirée promettait d’être électrique, plongée dans une atmosphère bleutée sans artifice. Leur énergie et l’efficacité des morceaux est indéniable. Leur univers est influencé entre autres par les Maccabbees (qui les ont signés sous leur label Yala! Records), Bloc Party et leur expérience de tournée avec Foals. De ces derniers, ils ont hérité des sonorités math rock, mêlant arpèges de guitares tendus et riffs ravageurs. Le guitariste, animé d’un mélange de frustration, d’enthousiasme et de tension contenue, fait les cent pas tout en assenant des riffs lourds. Les titres du nouvel album font mouche sur scène.
Merci au groupe pour cette leçon rock de 50 minutes.
Revivez en images le concert !
Photos par Franck Laithier
]]>Parmi les premiers annoncés figurent LCD Sound System, Måneskin, Massive Attack, PJ Harvey, Offspring, The Hives, The Kills, Inhaler, et The Smile.
« Ce nouvel album arrive dix-neuf ans après « Come ». Pourquoi une si longue absence discographique des Silencers ? »
« Après « Come » j’ai fait un disque solo. On avait travaillé de manière directe avec le label pour « Come » et cela s’était très bien passé. On était parti en tournée, avions fait des festivals. Nous n’avons jamais arrêté les Silencers mais j’avais un autre projet, un projet country. J’ai toujours continué de jouer. J’ai aussi joué avec le Celtic Social Club qui m’a pris du temps. Pour les Silencers j’avais un peu peur car la barre était haute. Mais nous avons continué de donner des concerts avec le groupe à Glasgow, avec mes fils et ma fille. Cela marchait bien. J’ai senti à ce moment-là une vague d’amour pour les années 80, pour les Silencers ou pour mon premier combo, Fingerprinz. Dans ma vie personnelle j’ai rencontré une femme, ai fait deux enfants avec elle donc cela a encore retardé le moment de faire ce disque. »
« Tu as fait l’album avec Baptiste des Delgres. »
« Tout à fait. Il avait joué avec nous dans les Silencers quand il était très jeune, à seize ou dix- sept ans. Je l’ai contacté pour co-produire l’album. Nous avons commencé à bosser dans sa maison à Nantes. Une belle osmose s’est créée d’entrée avec lui. Il a compris de suite ce que je voulais. On a eu très vite le squelette de l’album. On a bien travaillé ensemble. »
« Tu as dit vouloir retrouver l’esprit du premier album des Silencers « A letter to St Paul » pour ce disque. »
« Oui ce genre de rock pêchu et sensible à la fois. Je ne voulais pas refaire le premier album, voulant quelque chose de plus moderne mais je voulais m’inspirer de son esprit avec une approche plus contemporaine. »
« Il y a dans le nouvel album un son pop hérité des 60’s. »
« Les groupes écossais ont toujours été plus influencés par les groupes américains qu’anglais. Quand j’ai commencé les Silencers j’avais en tête la folk électrique des Byrds. »
« Le disque possède ce côté pop intemporel. »
« Oui je suis encore aujourd’hui inspiré par les Beatles. La musique m’arrive très vite. C’est plus dur pour les paroles. Je pense d’abord aux mélodies. J’ai été étudiant en art et architecture et je construis les morceaux comme ça, avec des couleurs. J’essaie aussi de trouver un côté dansant dans la musique. J’aimais aller danser en boîte quand j’étais en tournée. »
« Aujourd’hui même si c’est plus compliqué dans le monde de la musique l’artiste a davantage les mains libres que dans le passé. »
« Tout à fait. Avec Baptiste nous avons pu faire ce que nous voulions. »
« L’album a été enregistré en grande partie en France. »
« J’habite en Bretagne donc c’est logique. On a fait aussi certaines parties à Glasgow. »
« Vous avez très bien marché en France. Comment expliques-tu ce lien d’amour entre les Silencers et la France ? »
« Nous faisions un rock un peu différent. Nous étions dans la famille U2, Simple Minds mais avec un côté plus folk et blues. Les Français appréciaient notre sens de la mélodie. En Angleterre c’était plus dur. Nous avions un énorme tube aux États-Unis, « Painted Moon », mais en Angleterre on ne passait pas à la radio. On jouait sans arrêt aux États-Unis. Les Français comprennent l’émotion écossaise. Les Anglais ne la comprennent pas. »
« Au tout début du groupe vous êtes allés vous installer à Londres. C’était pour être au plus près de l’industrie musicale ? »
« Non, nous étions déjà à Londres. J’y étais allé pour mes études. J’habitais avec d’autres écossais, ainsi qu’avec des irlandais. J’écrivais des chansons pour d’autres artistes. »
« Quels vont être vos projets après la sortie de l’album ? »
« On a voulu sortir l’album maintenant avant de faire une tournée l’année prochaine. On veut aussi faire les festivals. La musique est toujours là même si beaucoup de choses ont changé. Je suis très content du disque. C’est l’album que je voulais faire. »
]]>De façon à entamer les meilleures guérison et convalescence possibles, le songwriter américain est parti en Norvège pour se ressourcer et faire le point dans un premier temps, se réinventer même. Sa destination précise fut le petit village d’Hadsel, situé sur l’archipel des îles Vesteralen, dans le Nord de la Norvège.
Un voyage qui, pour Beirut, n’a cependant pas été que du tourisme et du farniente, puisqu’un album en a découlé, comptant 12 nouveaux morceaux tous composés dans ce cadre enchanteur dominé par les fjords, les montagnes et les aurores boréales.
Cet album, paru via Pompeii Records, s’intitule tout simplement Hadsel, lieu indéniable de la renaissance vocale et discographique de Zach Condon.
Oddvar, un collectionneur d’orgues norvégien, fut pour l’américain d’une aide précieuse en mettant à sa disposition la Hadsel Kirke, une structure en bois datant du 19e siècle avec, en supplément, un orgue d’église de l’époque.
À ces parties d’orgue enregistrées via un magnétophone autrichien, Beirut n’a plus eu qu’à ajouter la trompette, les cuivres et les synthétiseurs qui ont, depuis les débuts, constitué son univers balkanique autant que folklorique.
Durant ce séjour à Hadsel, Beirut s’est réfugié dans la musique comme perdu dans la contemplation des fjords et aurores boréales, des paysages à la beauté impressionnante. Un cadre idyllique qui a, semble-t-il, permis à l’Américain d’évacuer en totalité les maux qui le torturaient.
Sur ce nouvel effort de Beirut, pas de rythme ni de cadences infernales, juste du repos et de somptueuses ballades interprétées selon les divers habillages musicaux mais avec, en point commun, cette voix ensorcelante de Zach Condon. Seul Melbu est instrumental.
Hadsel accueille aussi bien la guitare sèche (Baion, So Many Plans, Island Life) que les sonorités électroniques (Stokmarknes, The Tern, January 18th ou encore Spillhaugen). Une orchestration qui tend donc, au fil des morceaux, à se diversifier quelque peu.
Comme toujours, Beirut a cette capacité d’émouvoir son auditoire, de le toucher au plus profond de l’âme, ce qui fait de ce songwriter américain un interprète à part dans la musique. Émotion à fleur de peau par exemples sur l’éponyme Hadsel, Arctic Forest, Island Life ou même Spillhaugen, lorsqu’on ne parle pas du single So Many Plans dévoilé bien avant la sortie de l’album.
Une voix grave, douce, veloutée, le tout additionné charismatique: tout le charme de Beirut. Sur Hadsel, le timbre de voix de l’Américain ne souffre d’aucune altération, comme si ses maux de gorge n’avaient jamais existé. On se remémore alors avec bonheur et délice Nantes ou plus récemment Fisher Island Sound.
La Norvège est donc le fil rouge et conducteur d’Hadsel, ayant inspiré ses 12 morceaux. À sa suite, par ce nouvel opus, Beirut nous invite au voyage, à l’exploration de ces contrées nordiques éloignées, solitaires même. Tout ce qu’il fallait au songwriter américain pour composer en toute quiétude, sans être importuner par qui que ce soit et force est de constater que bien en a pris à ce surdoué de la musique, puisqu’il résulte d’Hadsel la pleine réussite. Couleur locale très présente par le biais du morceau titulaire Hadsel évidemment, mais aussi Spillhaugen, Island Life et Arctic Forest.
Hadsel: la carte tant postale que musicale de paysages norvégiens féeriques!
Notre sélection: Island Life, Baion, So Many Plans, Arctic Forest.
]]>Black Bayou est un fabuleux voyage à travers les influences: les Black Keys bien évidemment, mais aussi Charlie Winston ou encore James Brown. Une voix charismatique de Robert sous le charme de laquelle nous étions déjà tombés lors de la parution de Sharecropper’s Son.
Une omniprésence et une influence des Black Keys très prononcées, tel le fil rouge de Black Bayou. Il n’y a qu’à entendre les riffs de guitare et les petits beats de batterie de débuts de morceaux pour le comprendre. Citons par exemples Gospel Blues, le plus black keysien d’entre eux que Dan Auerbach et Patrick Carney n’auraient pas refusé de jouer, tout comme Can’t Blame Me For Trying ou Miss Kitty, voire même Livin’ Out A Suitcase. Une orchestration certes bien huilée mais sur laquelle ce bon vieux crooner de Robert garde pourtant la main-mise. Comme on dirait d’un singe qui fait la grimace, ce n’est pas à un vieux bluesman de Louisiane que l’on apprend à pondre de belles compos blues!
Black Bayou, très certainement une ode à la Louisiane natale de Robert Finley, a été médiatisé très tôt par le biais des singles What Goes Around Comes Around bien entraînant, You Got It (And I Need It) et Nobody Wants To Be Lonely plus planants et tout récemment le bien jazzy piano Waste Of Time. Autant de morceaux qui ont contribué à faire monter la température avant l’avènement final de ce quatrième effort. Black Bayou que Robert Finley, soit dit en passant, viendra défendre à la Rodia de Besançon le 24 janvier prochain dans le cadre des Nuits de L’alligator, accompagné de Natan Myers.
Outre les Black Keys, Black Bayou explore d’autres contrées, des styles musicaux plus vastes. Ainsi, Waste Of Time se veut estampillé Charlie Winston, tandis que What Goes Around Comes Around se rapproche davantage de The Heavy interprétant Messin’ With My Mind. Pour aller encore plus loin, You Got It (And I Need It) et Nobody Wants To Be Lonely imprimés du sceau de James Brown.
Sur Black Bayou donc, du blues mais pas que, soul et gospel se frayant un passage et s’attribuant une part de l’affiche.
Black Bayou se divise entre morceaux relâchés (Livin’ Out A Suitcase, Nobody Wants To Be Lonely, Lucky Day) et d’autres un brin plus rythmés (Miss Kitty, Sneakin’ Around, What Goes Around Comes Around). Une diversité qui prouve à quel point Robert Finley se plaît, avec sa voix, à jouer les caméléons patentés! Un bluesman des temps modernes aux allures de crooner déjà chevronné à qui, disons-le tout de go, on ne la fait plus.
Avec Black Bayou, Robert Finley confirme tout le bien que l’on pensait de lui et, plus encore, nous entraîne à sa suite dans sa Louisiane natale sans que nous ayons à bouger le petit doigt. Lançons Black Bayou et la musique fera le reste!
Black Bayou: quand Robert Finley se montre au sommet de son art!
Notre sélection: Gospel Blues, Nobody Wants To Be Lonely, Miss Kitty, Lucky Day.
]]>What We Do To Feel ne restera donc pas dans les annales, ne figurera pas au nombre des albums de rock intemporels qui comptent de manière permanente. Quelques morceaux comme Long Way et Unseen sauvent quelque peu l’honneur mais on s’arrêtera là. Avec The Hope List c’était l’état de grâce pour Lonely The Brave, force est de constater qu’avec What We Do To Feel la déception prédomine.
What We Do To Feel: Lonely The Brave peut et doit mieux faire. Après un peu de repos et une tournée, la bande à Jack Bennett aura pour insigne mission de se remettre au travail!
Notre sélection: Unseen, Long Way, The Lens.
]]>« Ton premier album est sorti récemment six ans après tes premier EP. C’est un temps assez long. »
« C’est vrai. Mais il y a eu le Covid et puis je ne voulais pas partir dans un long format avant d’avoir une bonne équipe autour de moi. »
« La dark-wave synthwave est un genre à l’intérieur duquel il y a plein d’influences différentes. Toi tu es plus dans la dark-wave synthwave électro. »
« Il y a dans ce genre des gens qui viennent du metal, d’autres qui viennent de l’électro comme moi. J’écoutais beaucoup d’électro mais j’ai mis du temps à en faire car le matériel coûte cher. Je ne connaissais pas du tout la darkwave metal à la Carpenter Brut quand j’ai commencé mon projet. »
« Même si ta musique est sombre tu aimes des genres qui ne le sont pas comme la pop ou l’italo-disco. »
« J’adore l’italo-disco ou la disco mais ça n’influence pas ma musique. »
« Tu as des morceaux mid-tempo dans ton disque ce qui est rare dans la darkwave. »
« Oui mais un album te permet d’être inventif, d’explorer. Je voulais présenter des choses variées. J’ai des titres mélodiques dans l’album et j’avais envie de ça. J’utilise de plus en plus ma voix aussi.. »
« Dans les featuring de l’album tu as des gens aussi différents que Carpenter Brut ou Health. »
« J’aurais même pu avoir des feat avec des gens qui ne font pas de la darkwave. Health font plein de choses différentes. Le morceau avec Carpenter Brut est presque du mash-up entre son style à lui et le mien. »
« La tournée avec lui a dû t’ouvrir des portes ? »
« Cela m’a fait découvrir la vie en tournée, 45 dates en Europe et aux États-Unis. Faire un Zénith par exemple est impressionnant. J’avais un set de trente cinq minutes. J’ai le souvenir d’une soirée où tout s’est passé super vite. En voyant la salle je me suis dit « y’a beaucoup de monde quand même » (rires). »
« Tu as pensé ton album comme la bande-son d’un film ? »
« Je dirai plus ça de mon premier EP. J’ai essayé de retranscrire un univers, une émotion pour cet album. J’aime faire des recherches visuelles pour mes disques. L’un de mes rêves à court-terme est de créer des images sur scène. L’image est presque aussi importante que la musique pour moi. Je ne peux pas poser un morceau puis un autre puis un autre. »
« Au niveau ciné tu es branchée polar ? »
« A fond. Je suis très thriller. Je commence à mater des films d’horreur mais ce n’est pas ma culture de base. »
« Le genre dark-wave n’est pas très populaire malheureusement en France. »
« C’est juste et c’est dommage car il y a de supers producteurs dark-wave et synthwave chez nous. Il y a peu de soirées dark-wave, synthwave en France. La techno marche bien mais la darkwave beaucoup moins. »
« Ton album est sur une major. C’est impressionnant de signer chez une major pour un premier album. »
« C’est sûr. Je suis très contente d’être signé sur une major mais si j’avais été signé sur un label indé j’aurais sorti le même album. Le boss de Virgin est fan de Carpenter Brut et de ce que je fais, c’est cool. J’ai bien conscience que c’est un privilège que d’être sur une major. Il y a un an et demi j’étais encore caissière en supermarché. »
]]>Duality, sorti en 2018 chez MO Music, n’avait pas déchaîné les passions, restant assez confidentiel. À partir de 2021 pourtant, les choses évoluent favorablement pour la formation de Massy. En effet, un OVNI nommé Asteroids débarque de nulle part, sans se faire prier. Ceux pour qui le chanteur Thibault Ropers et sa bande étaient encore inconnus au bataillon ont alors découvert des rockeurs ambitieux, géniaux et à l’énergie communicative. On parle même déjà d’un album mais celui-ci est, pour diverses raisons, sans cesse repoussé. Néanmoins, pour nous sustenter, les titis rockeurs de la banlieue parisienne nous distillent quelques singles, tous aussi explosifs les uns que les autres: Planet III et Rocket Roll pour la première salve. Puis, The Redshift Empire ne donne plus signe de vie, à tel point que les spéculations allaient bon train (désaccords, séparation ou encore problèmes de label) jusqu’à ce fameux jour de février 2023 où, sans faire de bruit, arrive un sulfureux Hyperspace aux riffs de grattes accrocheurs. Avec Hyperspace, ressurgit l’hypothèse d’un album. Rassurés nous l’étions: les petits gars de Massy n’étaient pas morts et n’avaient pas le moins du monde oublié leurs fans! Confirmation avec la parution, dernièrement, de la superbe ballade A Million Suns qui, cette fois-ci, a été suivie de l’album tant espéré et attendu!
Tout vient à point pour qui sait attendre et Dieu sait que notre patience a été durement mise à l’épreuve, fort heureusement bien récompensée. New Horizons est donc enfin arrivé, comportant dix morceaux longs, pour la plupart, de plus de quatre minutes. Thibault Ropers et ses boys ont manifestement pris le temps de poser les bases de leur musique, se refusant à expédier les affaires courantes en peu de temps. Après tout, The Redshift Empire nous devait bien ça après une telle attente!
New Horizons a été façonné, tant pour l’enregistrement que pour le mixage, chez Alias Studio, sa distribution gérée par le label de The Redshift Empire. Un opus sur lequel figure, pour notre plus grand plaisir, les nombreux singles déjà dévoilés par le quintet de l’Essonne: Asteroids, Planet III, Rocket Roll, Hyperspace et enfin A Million Suns. Et c’est pas tout, les inédits tels qu’Ignition, No Way Back ou encore The Wanderer ne sont pas mal non plus dans leur genre et valent clairement le détour!
Les singles dévoilés en préambule de l’album ont défini très explicitement le thème central de celui-ci, à savoir l’espace et tout ce qui s’y rapporte (conquête spatiale, planètes, astéroïdes et cetera). D’Asteroids à Hyperspace en passant par Planet III et Rocket Roll, le quintet de Massy nous propose un voyage grandiose à travers les étoiles, poussant même jusqu’aux planètes limitrophes. Plus qu’un album de rock flamboyant, New Horizons est pour nous l’occasion de chercher et même de trouver des réponses quant aux diverses étapes de la conquête spatiale. Il nous apprend aussi que, de façon inexorable, la lumière finit par repousser l’obscurité et avoir ainsi le dernier mot sur toute forme néfaste d’ombre. Avec New Horizons, le clair triomphe donc toujours sur le foncé!
Musicalement parlant, sur cet album, The Redshift Empire ne prend pas ses fans au dépourvu, la bande à Thibault Ropers poursuivant sur la lancée d’Asteroids ou encore de Planet III. Le quintet de Massy envoie du lourd, explose les compteurs à force de riffs tonitruants. Le trépidant Ignition, chargé d’entamer copieusement les hostilités, n’est qu’un simple échantillon de ce que Thibault, Clément et autres Victor ont à offrir tout au long de cette galette. Deux guitaristes (Clément et Victor) qui ne s’en laissent pas conter, un batteur et un bassiste qui eux non plus ne sont pas en reste, sans parler de Thibault Ropers au chant.
En effet, après Ignition, les morceaux s’enchaînent à une allure aussi folle que vertigineuse, triplant sans jeu de mots aucun la vitesse des planètes et des astéroïdes. Hyperspace se profile, suivi d’Asteroids, The Wanderer et Rocket Roll, autant de morceaux qui ne cesseront jamais de nous bluffer au sujet du charisme et de l’énergie débordante de ces petits frenchys qui, disons-le, n’ont strictement rien à envier à Foo Fighters et autres Miles Kennedy au plus rock de sa forme.
Du bois est ainsi envoyé jusqu’à ce magnifique A Million Suns sur lequel The Redshift Empire surprend, étant donné que le goût pour les ballades du groupe de Massy se révélait jusqu’alors insoupçonné. A Million Suns n’est pourtant pas l’unique ballade de New Horizons, The Message jouissant d’encore plus d’arguments à faire valoir. Thibault et ses boys se permettent une brève incursion dans l’univers pop, toute grosse guitare sous l’éteignoir. Quelques nappes synthétiques parsèment même çà et là A Million Suns mais, qu’on se le dise, le plaisir n’en est nullement gâché.
Retour rapide au bon rock bien vénère et pêchu avec le virulent No Way Back, Planet III non moins décapant et même Beyond The Void qui se partage entre ambiance feutrée et rock énergique, à l’image de l’excellent The Wanderer qui nous fait passer par toutes les émotions: du chant de Thibault à tue-tête, des guitares aériennes à profusion! En quelques mots, du pur régal pour nos petites esgourdes!
Mission spatiale et terrestre accomplie donc pour The Redshift Empire, même si l’attente a été longue. New Horizons a fini par germer et c’est le principal, objectif atteint pour le quintet de Massy. Ne dit-on pas « mieux vaut tard que jamais? »
Il nous appartient désormais à nous, fans et amateurs de bon gros rock, de nous délecter des 10 morceaux offerts par New Horizons. L’effet de surprise, on le concède bien volontiers, s’est en partie estompé eu égard à cette multitude de singles dévoilés mais, au fond, quelle importance! The Wanderer, No Way Back ou encore Beyond The Void n’ont rien perdu pour attendre et ainsi faire leur part du job.
The Redshift Empire devrait, tout du moins espérons-le, gratifier le public bisontin de sa présence sur scène, peut-être en mars ou avril, le concert prévu au Bastion en cette fin d’année ayant été annulé. Reste à souhaiter que ce ne soit que partie remise! En attendant, New Horizons et ses 10 morceaux n’attendent plus que d’être écoutés jusqu’à satiété!
New Horizons: la récompense de The Redshift Empire à un public rock qui a su, malgré de multiples péripéties, se montrer patient!
Notre sélection: The Wanderer, A million Suns, Rocket Roll, Hyperspace.
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