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Festival Détonation, Jeudi 28 septembre 2017, La Friche, Besançon (25)

Installé dans le paysage bisontin depuis maintenant 6 ans, le Festival Détonation est le rendez-vous automnal du Grand-Est. Cette année, l’équipe de la Rodia nous propose une programmation excitante qui se déclinera durant 3 jours sur 4 scènes installées dans la Friche Artistique.

Nous débutons cette première journée avec les locaux du groupe GREEN SHOP qui ouvre le festival à 20h30 sur la scène du Vladkistan. Les quatre membres (guitare, basse, beatmaker et  MC)  proposent un hip-hop old school teinté de jazz, de soul et d’électro. Ils présentent leur nouveau set composé principalement de titres de leur prochain EP ANTIPODE qui sortira prochainement.  Au travers de textes poétiques, le MC José Shungu aborde des thèmes sociétaux. Dans la pure tradition Hip Hop, le groupe nous gratifie d’un freestyle à mi-set.  Un concert découverte et un groupe à suivre dans les prochains mois.

 

 

Nous quittons la scène du Vladkistan pour rejoindre La Friche qui, durant ces trois jours, proposera une programmation électro éclectique. C’est le jeune OOLONG, 18 ans à peine, qui prend les commandes des machines pour un live tonitruand. OOLONG nous parle d’un temps que les moins de 30 ans n’ont pas connu. Les amateurs de TRON, des Cités d’or, de Tetris et autre musiques electro des 80’s auront apprécié le clin d’oeil. Mais OOLONG ne vit pas dans le passé, il lui rend hommage en articulant les sons « synthé » de ses ailleux et technologie actuelle. Un set de pure electro progressive avec un remix de Somebody That I Used To Know de GOTYE particulièrement reussi. Cependant, les enchainenements sont parfois brutaux et maladroits, le light show est plutôt rudimendaire et le jeune producteur reste concentré sur ses machines et communique peu avec le public.

20h30, la scène de la Citadelle prend les couleurs du Mali, pour acceuillir une des têtes d’affiche de cette soirée : Amadou et Mariam.

Accompagné de quatre musiciens et d’une choriste , le couple à la scène comme à la ville nous fait partager son univers pop world.Les tubes s’enchainent, La confusion, Dimanche à Bamako, La réalité, Bofou Safou, Je Pense à Toi… L’ambiance est festive et la bonne humeur est de mise.

 

 

Que l’on soit amateur ou non de leur style, un point ne pourra faire débat : Amadou et Mariam sont sur scène pour communiquer leur joie de vivre et emporter tout le monde sur leur passage. Le public présent est conquis, tout le monde danse sur les rythmes endiablés du batteur et du percussionniste. Les paroles sont reprises en cœur par une grande partie de l’assemblée. La choriste du groupe nous donne le tournis par ses mouvement saccadés. On ne peut résister et même le plus récalcitrant tape discrètement du pied.

Une heure de show plus tard nous quittons la Citatdelle et le Mali mais pas l’Afrique…

C’est au Congo que  nous nous rendons pour poursuivre la soirée avec BALOJI, accompagné de l’orchestre de la KATUBA, qui exporte son hip-hop sur la superbe scène Etincelle.

BALOJI en swahili signife « sorcier ». Pas de mauvais sort au programme mais bien un soupson de magie dans ses compositions. Il décrit sa musique comme inclassable, tel un sorcier préparant sa potion, BALOJI pioche dans tous les styles musicaux : le blues, la soul, la musique traditionnelle congolaise, le jazz, l’eletro…

 

 

La proposition est alléchante. Entouré par des musiciens de talent, avec notament un guitariste et un bassiste particulièrement doués, BALOJI nous livre un set énergique et rythmé.

Néanmoins, à trop vouloir mélanger les styles, nous  sommes parfois perdus et il s’avère compliqué de trouver un fil conducteur. L’alchimie opère sur certains titres comme Ceci ne vous rendra pas Congo ou  le récent Spoiler.

Nous retournons sur la scène de La Citadelle, Smokey Joe and The Kid et leur electro swing  ambiance Big Band 2.0 nous y attendent. Les deux menbres du groupe sont à la fois aux machines, à la guitare, à la basse et parfois au chant. Ils sont accomagnés par un excellent tromboniste, un trompetiste et, sur certains morceaux, par un MC.

Dès les premières mesures, nous sommes rapidement déconcertés par ces incésents changements. A vouloir être partout,  les Smokey Joe and The Kid s’éparpillent quelque peu.

Cette dispersion se retrouve également dans leurs compositions. Car si sur le papier l’expérience sonore est attrayante, nous sommes déçus. Le live à peine débuté, le groupe accompagné de leur MC, nous invite durant pluseurs minutes à partager un medley en hommage au hip-hop. On y retrouve House of Pain, Le Wu-Tang Clan, Les Beatstie Boys… Un morceau qui a du mal à trouver sa place. Des morceaux comme Running to the Moon et Just Walking nous font entrevoir les capacités du duo bordelais et il faut souligner l’énergie et bonne humeur déployées par le groupe durant l’intégralité du concert.

Nous revoilà au Vladkistan pour découvrir Pouvoir Magique. Le groupe français est composé de deux amis. Il nous font partager leurs compositions et leurs coups de cœur au travers d’un DJ set electro afro futuriste d’une heure.

Dépaysement garantie, la playlist du duo est envoutante. Une belle découverte proposée par les programateurs du festival.

Deuxième tête d’affiche, Acid Arab a posé ses machines sur la scène de La Citadelle. Le continent africain est décidément à l’honneur ce soir. Le groupe est est géométrie variable : 5 à 6 membres permanent composent les morceaux en studio mais, sur scène, ils sont trois pour partager avec nous leur electro hybride qui voyage entre Chicago et l’Afrique du Nord.

 

 

Un light show sobre et efficace accompagne leur performance millimétrée et chaleureuse. Le public présent en nombre apprécie et danse tout au long de leur prestation.

Nous effectons un dernier passage éclair par La Friche pour entendre une partie du set techno progressive de ZYCE.

Nous quittons le site sur ces derniers coup de basse. Cette soirée inaugurale qui proposait un line up varié fut une bonne entrée en matière pour les deux prochains jours qui sont déjà sold out.

-Rémi

 

Photo à la une – Crédits Photos :  Un grand merci à Fab Mat – Clément Airiau – La Rodia – Festival Détonation pour nous avoir permis d’utiliser leurs photographies.

 

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