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STING + JOE SUMNER, lundi 31 juillet 2017, Parc des Expositions, Colmar (68)

Au vu de l’affiche de ce 70e millésime, la Foire aux Vins de Colmar a mis les petits plats dans les grands avec la présence de Sting. (…) Pour la conférence de presse de l’ancien bassiste de Police, c’est son fils qui s’y colle. Ici, il n’est pas question d’un assistant familial novice, encore moins d’un inconnu. Enfant de la balle, Joe Sumner est le leader de Fiction Plane (formation qui avait émergé avec le hit Two sisters et aujourd’hui à nouveau confidentiel, pour ne pas dire oublié). Pendant un quart d’heure, le quadra parle de ses influences musicales (dont Jeff Buckley), du fait de jouer avec sa star paternelle et FAV oblige, de jus de raisin fermenté…

 

La première partie est donc offerte à Joe Sumner. Pendant une demi-heure et face un public au grand complet qui attend depuis fort longtemps, l’artiste paraît bien seul sur cette scène. Dépourvu de médiator mais vêtu de son t-shirt floqué Bowie, il propose des titres personnels (Looking for me looking for you, Don’t change the love) ainsi que deux de sa formation, Drink et Two sisters. Certains autour de moi reconnaissent ce single malgré l’interprétation épurée. L’homme parle en français et fait preuve d’humour à plusieurs reprises, ce qui plaît à l’assistance. Jellybean referme son tour de chant ; les applaudissements sont là. N’empêche, pour beaucoup les amplificateurs qui l’entourent et la batterie en retrait doivent vibrer au Son du Père.

Qu’il en soit ainsi ! Une demi-heure plus tard, Sting et son groupe arrivent sous les acclamations et ouvrent avec Synchronicity II. (…). Le moment est agréable et ravit un théâtre comble car sold out de longue date. Entouré de la famille Miller assurant aux guitares (Dominic Miller bosse avec son fils Rufus ; le père côté jardin, le fiston côté cour), Gordon Sumner égraine les perles policées comme Englishman in New York ou Every little thing she does is magic. Pour cette tournée, il a convié un accordéoniste à participer à plusieurs titres. Avec ce piano du pauvre, If I ever lose my faith in you ou Fields of gold gagnent en chaleur et font oublier les claviers des années 80-90. Le maître d’orchestre apprécie la dextérité de son invité, s’excentrant même dans la pénombre, afin de lui laisser toute la lumière lors de soli.

Le grand bassiste est également accompagné de choristes; on reconnaît vite, tapi dans l’ombre de papa, Mini-Sting ! À la mi-temps du spectacle, le héros de la soirée laisse les clés de la maison au rejeton qui se lance dans une cover bien sentie d’Ashes to ashes. Un marchepied fort efficace avant d’attaquer la seconde moitié de la représentation. Dès lors, la suite va crescendo : Walking on the moon, So lonely, Desert rose, … Temps d’un medley avec la sublime et jazzy Ain’t no sunshine, Roxanne apparaît comme le point culminant de cette date. 10 000 personnes reprennent alors en chœur les paroles à la gloire d’une fleur de bitume...

Avec une tournée baptisée 57th & 9th Tour, l’athlétique sexagénaire, qui se désaltère à l’aide d’une tasse, fait le SAV de son dernier album. Paradoxe s’il en est un, il aura fallu attendre la dixième chanson (Petrol head), suivie immédiatement par One fine day, pour apprécier ces nouvelles compositions ! Plus loin, 50,000 et I can’t stop thinking about you se greffent aussi à la partie et reçoivent un accueil poli. N’en déplaisent à ceux qui préfèrent Gordon Sumner émancipé de sa prime formation (semblable à un trio d’agents soviétiques tout droit extrait d’un James Bond), il s’agit bien de ces anciens morceaux qui ont le plus secoué le public colmarien. D’ailleurs, au regard de la setlist connue d’avance car inchangée depuis le début de la tournée, plus d’un tiers des titres retenus sont de Police.

 

Peu avant 23h, le groupe revient pour une 22e chanson. Sting a troqué sa basse lessivée pour une guitare électroacoustique, rappelant sa virtuosité au-delà de 4 cordes. Fragile referme tout en délicatesse cette soirée mémorable. Une de plus au palmarès étoilé de la Foire aux Vins. Sting, Friends & Sons, telle aurait pu être intitulée cette soirée du 31 juillet.

 

Setlist de Sting

Synchronicity II (reprise de Police)

If I ever lose my faith in you

Spirits in th material world (reprise de Police)

Englishman in New York

Every little thing she does is magic (reprise de Police)

She’s too good for me

Mad about you

Fields of gold

Shape of my heart

Petrol head

One fine day

Message in a bottle (reprise de Police)

Ashes to ashes (reprise de David Bowie par Joe Sumner)

50,000

Walking on the moon (reprise de Police)

So lonely (reprise de Police)

Desert rose

Roxanne (reprise de Police) / Ain’t no sunshine (reprise de Bill Withers)

Rappel 1

Next to you (reprise de Police)

I can’t stop thinking about you

Every breath you take (reprise de Police)

Rappel 2

Fragile

-Benoît GILBERT

NB: N’ayant pas été accrédités pour photographier les concerts de la FAV, nous ne pouvons illustrer ce live report. En espérant que nous puissions vous proposer des clichés l’année prochaine pour l’édition 2018.

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