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KEVIN MORBY, City Music

Si l’on devait qualifier Kevin Morby en un seul mot, le plus approprié serait : précieux.

Le jeune Américain compte probablement comme une des pépites que le monde de la musique porte, et il nous le prouve (encore une fois) avec son troisième album City Music. Si certains se demandent  quelles musiques écouter pour accompagner leur été, ne cherchez plus, tout est là. 

Ancien bassiste des Woods et guitariste des Babies, Kevin Morby s’est évadé en solo il y a cinq ans. Et si quantité ne rime pas toujours avec qualité, ici c’est tout le contraire. En quatre albums (Harlem River, Still Life,Singing Saw et City Music ) , il a su dessiner son univers en affirmant ses origines musicales. 

Ce qui fait sa force, et pour cause, une de ses premières inspirations, c’est son ouverture sur le monde. Une analyse pointue de son environnement, qui fait de chaque morceau la page d’un livre qu’on ouvre avec précaution. 

Sans tomber dans les clichés, Kevin Morby rend hommage à ses héritiers, Léonard Cohen, Bob Dylan et un côté de JJ Cale. 

Toujours accompagné de Megan Duffy (guitariste) Justin Suillivan (batteur) et évidemment Dorothy (sa Fender Jaguar ou plutôt, son troisième bras), Morby enregistre City Music avec le brillant Richard Swift (The black Keys, The Shins). 

Sa première inspiration pour ce nouvel opus : la musique, les villes et ses nuits des années 70. Et les références ne manquent pas, l’empreinte de Patti Smith dans les morceaux mais aussi avec un subtil clin d’oeil sur sa cover . Ou encore  le titre punky 1234 où sont cités les Ramones et Jim Carroll. 

Des arrangements musicaux riches, cordes et cuivres en symbiose, il redéfinit l’indie folk, de manière aussi renversante que Kurt Vile. Entre mélancolie (Come to me Now) , légèreté (Dry your Eyes) et détermination (Tin Can), son éternelle voix traînante, son côté rock plus appuyé, nous entraîne avec lui dans les rues de New York.

Au cœur de cet album, son sentiment paradoxal de solitude dans ces villes faites de foules sans fin et de béton. Pour l’illustrer on y trouve Flannery, un interlude, pièce de ce puzzle géant, où

Meg Baird pose sa voix sur un extrait de The violent Bear It Away de  Flannery O’Connors

Intimiste et poignant, City Music inscrit définitivement Kevin Morby comme un phare dans l’océan folk américain. Et pour s‘y baigner, il sera présent durant les Eurockéennes, le jeudi 6 juillet à 21h sur la scène de la page.

  • Eugénie Burnier

 

Artiste : KEVIN MORBY
Album : CITY MUSIC
Label/distribution : DEAD OCEANS (PIAS)
Date de sortie : 16/06/2017
Genre : Pop/Rock, Indie Rock/Folk
Catégorie : Album rock

 

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