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FESTIVAL GENERIQ : Ropoporose, samedi 18 février 2017, Le Consortium, Dijon (21)

Pour ce samedi soir du festival GéNéRiQ, c’était une soirée assez spéciale qui attendait le public à Dijon. Le label Yotanka était mis à l’honneur par la venue de 3 de ses artistes pour cette 2ème soirée au Consortium. Parmi eux, Ropoporose qui ont fermé la marche.

Ropoporose aka Romain et Pauline sont frère et sœur. Ne vous détrompez pas à la vue de ce jeune duo qui n’en est pas à ses débuts. La veille du concert ils venaient de sortir leur second album Kernel, Foreign Moons. On a eu donc la chance de pouvoir écouter en live les morceaux fraîchement dévoilés.

Un peu timide et hésitant, ils prennent place sur scène et démarrent leur set. Au premier rang, aucune personne à l’œil brillant et hâtif de découvrir leur performance après des semaines d’écoute, mais uniquement un agglutinement de photographes, l’appareil vissé à l’œil dans le but de traquer au maximum les artistes pendant les trois premiers titres. J’assiste à un concours de celui qui aura réussi à prendre le meilleur cliché dans le temps imparti plutôt qu’à un concert. Ces photographes forment une barrière entre le duo et le public empêchant ainsi une complicité de se former, ce qui est dérangeant pour nous et semble déstabilisant pour le frère et la sœur.

Lorsqu’ils ont finalement libéré leur place, le public n’hésite pas à se rapprocher sans chercher à cacher un certain soulagement.

J’ai pu ainsi me laisser aller à la beauté et l’énergie de leur titres, surprise et emballée par les nouveaux et comblée par les quelques anciens.

Ils sont certes seulement deux sur scène mais cela n’enlève rien à la richesse de leurs musiques. Romain à la batterie et Pauline à la guitare, ne vous détrompez pas à nouveau car les Ropoporose sont multifonctions et ne manquent pas d’imagination. Par des enregistrements de boucles de guitare, Pauline peut se consacrer au clavier et rajouter des détails et des sonorités aux morceaux entraînants.

Tantôt Agité, mélancolique ou enjoué, chaque titre garde une grande place à l’instrumental et quand Pauline pose finalement sa voix douce et puissante, celle-ci trouve la sienne dans la mélodie sans surplomber les instruments.

Pour le dernier morceau, voilà qu’ils changent de place. Si je m’attendais à ça ! Les Ropoporose n’arrêtent pas de me surprendre et entament une musique assez calme conduite par un accordéon.

Pendant la durée du concert, frère et soeur échangent des regards, une discussion qui nous échappe est en train de se tramer et on ressent leur complicité ce qui rend ce moment particulier.

Entre chaque morceaux, les artistes n’hésitent pas à échanger quelques mots entre eux, avec le public et les techniciens. Le lieu contribue à faciliter une proximité entre les personnes, il y a comme une simplicité évidente qui s’installe.

De plus, les temps de réglages et les petites imperfections n’ont rendu le concert que plus sincère et touchant.

Romain portait un marcel tout le long du concert pour cause de forte chaleur dans la salle. À la fin du concert, il m’a avoué que son marcel revenait de loin. Il l’avait eu suite à un match de basketball organisé à Montréal qui réunissait Win Butler d’Arcade Fire ainsi que des membres des Strokes et de Vampire week-end.

Son unique et fétiche marcel, il l’a porté ce soir-là pour un concert où on retiendra les maîtres mots : fougue, proximité et sincérité.

 

  • Marion LANG
  • Crédits photos : Philippe MALET
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