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FRANK CARTER, Modern Ruin

Frank Carter n’a qu’une trentaine d’années mais déjà de nombreux projets à son actif. Après avoir été le leader emblématique des groupes Pure Love et Gallows, Frank Carter a dévoilé il y a une paire d’années le projet Frank Carter & The Rattlesnakes. Un premier EP était sorti en 2015, suivi de près par un premier album, Blossoms.

La formation liant le hardcore au punk, en passant par le rock alternatif, dévoile en ce début d’année son second opus s’intitulant Modern Ruin, à base de riffs ravageurs et de morceaux plus délicats. On aime ou on n’aime pas, en tous les cas, le projet est ambitieux. Correspond-il à nos attentes ? Verdict.

 

Nous l’avions découvert l’été dernier lors du troisième jour des Eurockéennes de Belfort, sous un soleil de plomb, avec une tentative de lancer le plus grand circle pit du festival. Ce dernier était allé jusque derrière les régies son, et le public avait été félicité à de très nombreuses reprises. Frank Carter & The Rattlesnakes nous avaient alors démontré qu’ils étaient une formation axée autour de la performance live. Redécouvert il y a quelques jours en première partie de Biffy Clyro, le pari de mettre le public au complet dans sa poche était alors réussi pour ce jeune dandy du royaume des punks. Après avoir assisté à une prestation virevoltante, nous revoilà bien sagement au fond de notre canapé, à écouter Modern Ruin en boucle.

 

Et que dire ? Si ce n’est que l’album contient 12 morceaux, allant du gros hardcore à la balade blues, que la prestation vocale de Frank Carter n’a d’égale que son dynamisme énergique et que les trois musiciens présents derrière lui font le job à la perfection.

Bluebelle est une introduction plutôt calme en comparaison de ce qui nous attend par la suite : le côté hardcore mélodique des influences initiales de Frank Carter se ressent dans ce titre d’une petite minute, qui est suivi par les très énergiques Lullaby et Snake Eyes, les deux premiers extraits à avoir été dévoilés il y a quelques mois en amont de la sortie de Modern Ruin. Le ton est donné avec ces deux titres accrocheurs mais à la fois si différents. Les influences semblent venir de toutes parts : du punk, du rock, du hardcore ou même du blues. C’est un beau mélange qui nous amène à penser que du lourd arrive sur la suite de l’album. Et effectivement ! Vampires possède un riff qui nous emmène en voyage avec le groupe. Il suffit de fermer les yeux le temps d’un instant, et nous sommes comme transporté ailleurs.

Wild Flowers est la petite pépite de cet album. Débutant sur un galop de batterie des plus entraînants, la ligne de chant de Frank Carter est plutôt pop-rock dans ce titre qui nous fera nous dandiner jusqu’au bout de la nuit !  Sa voix rocailleuse et quelque peu éraillée est excessivement appréciable dans un morceau de ce genre, avec une instrumentale d’un groove légendaire. La basse est au coeur de nombreux titres avec une influence très groovy, comme dans le dernier titre Real Life, dont le riff tourne autour de la ligne de basse.

Mais très vite, le côté blues de l’artiste reprend le dessus avec les titres Acid Veins et Thunder, tandis que le côté hardcore revient en force sur la fin de cet opus avec des titres comme Jackals, God is my Friend ou encore Modern Ruin, le titre éponyme.

 

Cet album est grandiose. On passe par toutes les émotions à son écoute et cela nous fait du bien. Frank Carter est sans conteste un des piliers du monde musical actuel, et nul doute qu’il a encore un bel et grand avenir devant lui. Il sera dans quelques jours à la Laiterie de Strasbourg pour une date en tête d’affiche, puis nous pourrons le retrouver pour notre plus grand bonheur au Hellfest 2017 en juin prochain. Affaire à suivre donc…

 

  • Marion ARNAL

Artiste : Frank Carter & The Rattlesnakes
Album : Modern Ruin
Label / Distribution : International Death Cult
Date de sortie : 20 janvier 2017
Genre : alternative rock, punk hardcore
Catégorie : Album rock

 

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