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METALLICA, Hardwired… To Self-Destruct

 

8 ans après la sortie de Death Magnetic, le quatuor californien de thrash metal réveillait le public metal en annonçant l’arrivée d’un nouvel album studio.

Composé de 12 titres et séparé en deux disques, Hardwired…to Self-Destruct représente alors la fin d’une attente interminable pour tous les fans des Four Horsemen. Précédée par la mise en ligne surprise de la totalité des clips de l’album, sa sortie n’est pas restée anodine.

Ce nouvel opus saura-t-il atteindre le même niveau que sa campagne de communication ?

Hardwired…to Self-Destruct sonne une entrée en matière remarquable. Le son de cet album s’annonce en un instant nettement plus agressif et énergique.

Court mais intense, Metallica rappelle en quelques mesures la raison de leur succès. Riff aiguisé saupoudré de galops, nos quatres metalleux frappent en plein coeur. La voix agressive de James Hetfield suit parfaitement le rythme effréné de ses 3 autres cavaliers. Après quelques minutes, la fameuse pédale wah-wah de Kirk se réveille enfin, laissant s’exprimer un solo totalement signé Hammett aux sonorités thrash old school.

Très rapidement, ce premier disque s’avère relativement riche musicalement. Chaque morceau possède son univers et son caractère.

Now That We’re Dead, bien que très linéaire, semble tout droit sorti d’un mix de Reload et du Black Album.

 

D’un titre original et intéressant, Moth Into The Flame se démarque plus amplement des autres en arborant un thrash à la fois heavy et mélodique. Le couplet ponctué de galops et de séances de thrash pur se voit lié au refrain subtilement mais de manière très pertinente par une mélodie de Kirk des plus intéressantes. Une alchimie règne incontestablement au coeur de ce morceau. Un riff rappelant même le break du fameux morceau Four Horsemen sonne la mi-temps de ce combat entre riffs thrash et mélodie.

De son côté Atlas, Rise ! arbore timidement quelques sonorités type “Iron Maiden” lors d’envolées mélodiques. Rappelant The Thing That Should Not Be teinté Black Album, le morceau Dream No More impose un rythme plus lent mais tellement heavy. Simple et parfaitement dosée, la rythmique annonce de pas de géants l’arrivée du charismatique James Hetfield.

La fin de ce premier disque se voit finalement ponctuée par le magnifique Halo On Fire. Débuté par une intro typiquement Metallica où la caisse claire résonne aux côtés de guitares heavy et mélodiques, l’arrivée d’un couplet clean est loin d’être attendue. Une teinte obscure naît alors, prend forme et mûrit au travers de refrains distordus pour enfin finir sur une épique et magnifique montée. Un réel plaisir musical à déguster.

 

Le second disque, quant à lui, souffre de la qualité de son prédécesseur. Les riffs et mélodies semblent plus fades face aux délices servis plus tôt.

Nous noterons notamment l’hommage touchant à Lemmy Kilmister au travers du morceau Murder One (nom donné à l’ampli du défunt leader de Motörhead) rappelant son idéologie et son mode de vie.

L’introduction très mélodique de ManUNkind laisse espérer une partie mélodique rafraîchissante à la manière de To Live Is To Die. Arpèges joués du côté du grand bassiste Robert Trujillo et pointes mélodiques assurées par les guitares, cette introduction a tout pour nous offrir un nouveau moment de mélodie à savourer. Mais elle se voit très vite coupée pour laisser place à un rythme plus énervé. S’ensuit alors un morceau assez classique bien que groovy, bien loin de l’espérance du début du morceau.

L’album se termine finalement sur la même note que son commencement. Spit Out The Bone signe un thrash rapide et furieux. Plus mélodique que le morceau éponyme, celui-ci hérite d’une construction plus développée. Naviguant entre thrash et riffs mélodiques et épiques, Metallica s’assure que le message est bien passé. Vieux mais loin d’être morts.

 

Pour conclure, Hardwired…to Self-Destruct est finalement un album très intéressant sans réelle prise de risques. Riche en couleurs pendant son premier disque, il s’estompe progressivement au cours du second disque mais pour ensuite finir en beauté et rassurer les fans de la première heure.

Même s’ils n’ont plus la hargne d’antan après tant d’années, le coeur y est toujours. A noter que la présence de Lords Of Summers dans la version basique de l’album aurait pu relativement remonter le niveau du second disque.

 

  • Ludovic BOITEUX

Artiste : Metallica

Album : Hardwired… To Self-Destruct

Label / Distribution : Blackened

Date de sortie : 18 novembre 2016

Genre : Thrash Metal

Catégorie : Album rock

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