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EL HUERVO

El Huervo est un nom autour duquel une forme de culte est voué dans l’univers jeu-vidéo : en effet, derrière ce projet se cache le suédois Niklas Åkerblad, responsable des artworks frappantes du jeu Hotline Miami ainsi que certaines plages de la bande sonore. Il était accompagné de Dennis Wedin, designer à Denaton Games et contributeur au projet El Huervo, dans lequel il joue de la basse.

C’est la première fois que vous jouez en France. Vous êtes très connus dans l’univers du jeu-vidéo, mais comment décririez-vous l’univers artistique El Huervo à un public qui ne vous connaitrait pas ?

Niklas : Psychédélique, troublant, coloré, dansable. Mystérieux !

Vous faites donc tous deux partie du projet, ce n’est pas seulement toi, Niklas ?

Niklas : En fait, c’est moi depuis le départ, mais El Huervo est plutôt un univers qu’une personne seule.

Denis : Je suis arrivé sur le tard, lorsque Niklas a souhaité commencé le live, et j’ai joué de la basse pour la scène. Maintenant, nous écrivons les nouveaux morceaux ensemble. Niklas a toujours été la tête pensante d’El Huervo, avec à chaque fois de nouvelles personnes et de nouvelles collaborations. Par contre, l’univers visuel n’est que de lui.

Niklas : On a ainsi percuté une nouvelle énergie. C’est une sorte de collectif.

El Huervo, c’est donc un univers artistique dans sa totalité ?

Niklas : C’est un peu comme Jean Giraud et Moebius : parfois il est Jean, parfois il est Moebius.

 

Quel est le médium de création le plus spontané ? La musique ou le travail graphique ?

Denis : Quant on crée de la musique, on travaille avec des gens, donc on a plus la capacité d’être surpris. On pose une première pierre puis les autres font le reste, c’est organique ; alors que lorsqu’on dessine, ça commence avec nous et ça finit avec nous.

Niklas : Dessiner permet de systématiser son imagination. La musique, par contre, est plutôt orientée dans le présent.

Votre musique est très apaisante. Est-ce que c’est une sorte de thérapie ?

Denis : Oui, bien sûr. C’est toujours de la thérapie, même quand c’est brutal. Tout ressort à travers la musique. Il y a des parties chaotiques. Nous voulons ressentir ces émotions quand nous jouons, et espérons que les autres personnes sentiront quelque chose de similaire quand ils écouteront.

Niklas : Quand tu es énervé et que tu peins, tu ne peux pas revenir dessus une fois que c’est achevé. Avec la musique, tu peins la chanson à chaque fois que tu la joues.

Nous savons, à travers des artistes comme Frida Kahlo, que la couleur n’est pas un synonyme de bonheur…

Niklas : Je pense que la couleur symbolise l’espoir. Mais le thème symbolise autre chose, et il faut confronter ces deux éléments. Beaucoup d’artistes ont mis fin à ce cliché, comme H. R. Giger.

Denis : C’est aussi intéressant d’utiliser des couleurs pour exprimer des choses sombres. Les couleurs vives vont interpeller les spectateurs et leur permettre de rentrer dans l’image.

On peut finir sur une remarque à propos de l’espace dans tes dessins… Il n’y a pas de place dedans, tout est rempli. As tu peur du vide ?

Niklas : Non, c’est juste ma façon de peindre. La calligraphie japonaise travaille la relation antre l’espace ouvert et fermé, la délicatesse. Ma peinture est brute, pas délicate. C’est comme une fenêtre sur un espace qui pourrait exister.

Denis : Tu es plus intéressé par les personnages que par l’espace.

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