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ROCK EN SEINE, samedi 27 août 2016, Domaine national de Saint-Cloud (92)

La journée de samedi débute une fois encore sous un soleil éclatant et une chaleur sans égale. La nuit a été longue et chaude, et la journée s’annonce tout autant compliquée.

Mais pas de pitié pour les faibles, il est 17h et Wolfmother entrent en scène d’un pas décidé. Les rockeurs australiens investissent la Grande Scène face à un public venu en grand nombre (nous apprendrons plus tard que la journée était complète). Une grande majorité du public est assise sagement sous le petit bois qui est perpendiculaire au côté gauche de la grande scène et une armée de rockeurs n’a pas eu peur de braver le soleil pour être au plus près du groupe, qui défend aujourd’hui son quatrième opus, Victorious. Les compositions du groupe sont faites de riffs tous plus rock les uns que les autres agrémentés de la voix hors du commun du leader Andrew Stockdale. Le groupe délivre un set puissant d’une cinquantaine de minutes, où l’on ne s’ennuie guère et où la part belle est faite aux tubes du combo australien.Wolfmother RES 16

 

Suite à cette prestation, nous décidons de suivre le public et nous nous rendons alors par curiosité sur la scène de la Cascade où va se trouver le duo français Casseurs Flowters. Après un film sorti en début d’année retraçant les déboires de deux rappeurs (Gringe & Orelsan) avant qu’ils arrivent à un statut correct dans le milieu musical, les deux artistes ont sorti un album qu’ils viennent défendre aujourd’hui, pour la dernière date de leur mini-tournée des festivals. Encore une fois, la chaleur n’a pas impressionnée le public entassé devant la scène pour voir au plus près les deux génies du rap français, qui divisent cependant beaucoup, cela dit. Leur prestation dure 55 minutes pendant lesquelles on retrouve à la fois des morceaux de leur premier album mais également des extraits du film, avec la présence notamment de leur ami Claude qui vient interpréter sa chanson qu’il a composée pour le film. Une prestation fort sympathique pour mettre un peu de joie dans cette fin d’après-midi.

Casseurs Flowters

Nous nous redirigeons ensuite de nouveau vers la grande scène afin d’assister à la prestation des anglais de Bring Me The Horizon. Oliver Sykes et sa bande ont enchaîné de nombreux festivals cette année, mais depuis le début du mois, le claviériste et principal arrangeur du dernier album du combo, Jordan Fish, est rentré à la maison pour des raisons personnelles. Nous accueillons donc une formation amputée d’un membre mais remplacé au pied levé par un technicien du groupe, qui n’est pas à l’aise, cela se ressent de prime abord. Cependant, cela ne semble pas déstabiliser Oliver Sykes qui a l’air en pleine forme vocale et nous fait perdre dès les premiers morceaux l’angoisse que nous pouvions ressentir à l’idée que les vocales soient mal gérées sans la présence de Jordan Fish. Les musiciens sont quant à eux plutôt ravis d’être là, des sourires sont échangés entre eux et les premiers rangs, et il faut préciser que le son sur ce concert est vraiment bon, contrairement à de nombreux autres live du festival. La setlist est un mix des deux derniers albums du groupe, Sempiternal & That’s The Spirit. Ainsi, s’enchaînent Happy Song, Go to Hell for Heaven’s Sake et Shadow Moses, avant que soit interprété le sublime Can You Feel My Heart, où l’on peut voir un Oliver Sykes presque rempli d’émotion. True Friends vient à sa suite, laissant une part coléreuse du chanteur ressurgir, puis sur Antivist apparaît au milieu du public un circle pit d’une violence rare. Vient ensuite le très (trop ?) doux Follow You puis Throne où le public peut à nouveau se déchaîner, comme il le fait depuis le début du set à coup de circle pit, de wall of death, et de pogos un peu partout dans la foule.

Enfin, le show se termine (15 minutes en avance sur le programme, soit dit en passant), sur le morceau Drown, que le groupe a souhaité dédié au regretté Tom Searle d’Architects, et Oliver Sykes choisit ce morceau pour descendre dans la foule saluer son public tout au long de la chanson. Nous avons assisté à une prestation haute en émotion, dont le seul regret fut de ne pas avoir eu la chance d’entendre un seul morceau des premiers albums de la formation metalcore.Bring Me The Horizon

La sensation française La Femme fait à son tour son entrée sur la scène de la Cascade quelques minutes plus tard. Comme à son habitude, c’est un show calculé et minutieux que nous délivre le combo français. Ils nous font danser, chanter, crier, bouger et c’est vraiment le genre de concerts très agréable à suivre. La setlist est axée sur les morceaux culte du groupe, comme Sur la Planche, Nous étions Deux ou même le très récent Septembre (dont le clip est sorti cette semaine).

 

Nous nous dirigeons par la suite vers la scène de l’Industrie afin d’accueillir les mythiques L7 et leur punk hard rock des ’80. Les artistes entrent sur scène en courant et criant, ce qui donnera le ton de l’heure passée avec elles. La formation américaine est en grande forme et propose pendant 50 minutes des compositions axées à la fois punk et grunge. Seul bémol, nous avons eu l’impression d’entendre les mêmes riffs en boucle, leurs morceaux ne sont pas spécialement recherchés et c’est parfois gênant. Cependant le public semble apprécier la prestation puissante des quatre artistes et c’est le plus important. Mention tout de même particulière accordée au tube Pretend we’re Dead qui a su faire se déhancher petits et grands.

L7

La légende Sigur Ros prend désormais ses quartiers sur la scène de la Cascade pour une heure quinze de show absolument extraordinaire, un grand moment qui se passe de mots tellement le spectacle qui se déroule sur scène est intense en émotion. Peut-être un concert qui finira dans le top des meilleurs shows de cette édition.

 

Sigur Ros

On file tout de même jeter un oeil aux australiens de The Temper Trap sur la Pression Live pour un set indie-rock qui fait du bien, du gros son australien comme on l’aime. Mais il est très vite temps d’aller se placer une fois de plus devant la Grande Scène pour accueillir Massive Attack. Leur set a beaucoup divisé, notamment lié aux problèmes de réglage du son, et c’est avec une légère déception que nous quittons le show avant la fin, déçu de ne pas avoir su apprécier à sa juste valeur un grand groupe qui l’aurait pourtant bien mérité.

Massive Attack

 

La soirée touche à sa fin et c’est sur quelques notes enjouées de Naive New Beaters (que nous retrouverons à la Rodia le 1er octobre) que nous rentrons nous coucher.

 

  • Marion Arnal

 

Crédits photos : 

Ambiances : Christophe Crénel

Wolfmother, Casseurs Flowters, Bring Me The Horizon, Massive Attack : Christophe Crénel

Sigur Ros, L7 : Olivier Hoffschir

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