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STUCK IN THE SOUND

En pleine promotion de leur album Survivor, nous avons eu l’opportunité de poser une série de questions à  François Ernie (batterie/chant).

Il y a eu beaucoup de changement depuis quatre ans : vous n’êtes plus chez Discograph, vous avez signé chez Sony, votre nouvel album est différent, José a fait une escapade avec le projet sARH …

Il s’est passé beaucoup de choses oui ! Le contrat avec notre ancien label, Discograph, est arrivé à son terme. Pour nous, il s’agissait d’en trouver un nouveau. En quatre ans, nous avons changé de manageur, de tourneur, et de label. On est chez Columbia. Après avoir refondé l’équipe, on a construit notre studio à Montreuil, où l’on a enregistré et produit l’ensemble du disque.

Cet album est signé chez Sony music, une grosse major. Comment s’est faite la rencontre avec eux?

Il y a plusieurs négociations avec différents labels. On était curieux de travailler avec une major, par rapport à notre expérience passée avec des indépendants.

Je ne sais pas si c’est un hasard, si il faut mettre en relation Sony music et le fait que votre nouvel album est plus produit, plus electro-pop-rock peut-être, avec plus d’arrangements…

Quand on a signé avec eux, notre album était déjà prêt, ils n’ont eu aucune influence artistique sur le disque. On avait notre propre studio, du temps, des moyens et de l’expérience, avec l’envie de ne pas tourner en rond. Chaque morceau va dans sa propre direction, on ne voulait pas se poser des questions de genre et peu importe si chaque morceau sonne différemment.

C’est un renouveau de Stuck ?

On a un nouveau membre, Romain, qui faisait auparavant le son de la plupart de nos disques et jouait sur la tournée de l’album précédent. Il a intégré le groupe pour la composition et la production. Il joue des claviers, avec par conséquent une nouvelle façon d’aborder les morceaux. On avait le temps de pousser chaque idée, chaque arrangement, ce qui a fait sortir des choses moins bruts.

Tu penses qu’il peut plaire davantage à un plus large public ?

L’avenir nous le dira ; ce n’est pas calculé comme ça mais techniquement il pourrait plaire à un public moins fan de rock noisy. C’est surtout un album dont on est fier.

En sortant Pop Pop Pop et Miracle en singles, vous avez voulu marquer les deux bornes stylistiques de ce nouvel album ?

Il y en a plus de deux, des bornes. Chaque titre est une fausse piste pour cerner l’album dans son ensemble. Son unité ne vient pas du style musical mais de l’émotion qui s’en dégage. C’était cool de revenir avec un morceau très rock pour rassurer nos fans, puis on a eu envie de dévoiler d’autres choses, d’où ces deux singles très différents.

D’ailleurs Pop Pop Pop est le seul titre très rock, et le seul qui ne soit pas mélancolique. Qu’est-ce qu’il fait là du coup ? Miracle est par contre un délire, très dance-floor…

Il y a en effet globalement une teinte mélancolique et forte en émotions… Quant à Miracles, c’est électronique mais on peut aussi le voir comme du rock californien, quelque chose des années 80. Il a sa place.

Chaque titre est différent sur ce dernier album, ce qui est déroutant par rapport à avant. Y-a-t-il une cohérence quelque part?

Il est plus assumé dans les compositions, la production : la voix est mixée en avant. Les barrières de style ont tendance à s’atténuer à l’heure actuelle, les gens assument le fait d’aimer autant la pop que le hardcore, le hip-hop, le jazz.

Quelle est l’importance des texte et que raconte cet album ?

Oui, les textes sont plus importants que la musique, mais nous ne les écrivons pas avant la musique. On cherche à ce que chaque morceau forme un tableau cohérent. Il n’y a pas de message particulier ; on parle du fait de survivre chaque jour face à ce qui nous touche.

Vous pensez un jour écrire en français ?

On l’a évoqué mais on ne l’a jamais fait sérieusement.

Penses-tu que le chant en anglais dans le rock français soit maintenant bien intégré par les maisons de disque ? Que c’est plus facile qu’avant désormais ?

Ça arrangerait certainement la plupart des labels si leurs artistes pouvaient chanter en français, mais c’est rentré dans les moeurs de chanter en anglais, et ça marche.

Lady of the Night sonne très 80’s, je trouve qu’il y a même un coté Def Leppard ?

C’est bien possible que Romain écoute Def Leppard ! Mais je n’en suis pas sûr. Le fait de coller du rock héroïque avec des synthétiseurs rappelle en effet les années 80. On assume le fait de mélanger du rock un peu lourd, 90’s, avec des synthétiseurs presque kitchs. On pensait plus aux Who.

Quant à Dies Arae on est plus dans le côté punk anglais à la Bloc Party ?

Un peu, c’est vrai, avec un côté punk à l’anglaise, très british.

Cette éclectisme de styles sur l’album, ca va donner des sacrés reliefs à vos concerts !

Ça risque d’être des concerts plus longs, avec des respirations dans le set. On gardera le meilleur de chaque album.

Coté adaptation scénique des titres, vous avez fait un travail là dessus? Ou ça va rester assez classique ? 

Pour la première fois il y aura une vraie scénographie ; on a travaillé le visuel et le sonore, maintenant que nous avons quatre albums. Avec nos nouveaux morceaux, en live, ce sera du lourd.

Qu’est-ce qui tourne en ce moment sur vos platines ou vos lecteurs numérique ?

On est plusieurs à écouter Kendrick Lamar ; on écoute beaucoup de choses très différentes pour retrouver de la magie dans notre écoute.

 

-Bob

 

Crédits photos : Eric

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