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THE DANDY WARHOLS, Distortland

Pour ce nouvel album brillant qui sort ce 8 avril, les américains de Dandy Warhols continuent leurs variations des plaisirs pops vintages avec aisance et décontraction. Du vrai et grand Pop Art, définitivement…

Avec un peu plus de 20 ans de carrière au compteur, Courtney Taylor-Taylor et sa bande font pratiquement figures de vétérans. Au point de se demander s’ils n’ont pas eux aussi squatté les murs mythiques de l’usine new-yorkaise de leurs mentors…

Ce n’est évidement pas le cas…Il n’empêche que ces jeunes fans du Velvet au milieu des années 90, ont su mener leur barcasse comme de vrais Factoryen qu’ils n’ont jamais été… Au point que 10 ans après leurs débuts, le plus grand (et regretté) dandy, maître Bowie, n’hésita pas a les embarquer dans sa tournée mondiale pour assurer sa première partie. Une consécration à l’époque, pour ces trentenaires de Portland, dont le parcours et les compos faussement underground, avait séduit la star et les charts mondiaux.

C’était en 2003, et depuis tout ce temps, les Dandy Wharols n’ont jamais cessé de « clichetonner » leurs idoles, à leur manière, enfilant les tubes, comme on enfile des coquillettes pour un collier de pâtes, avec cette facilité proprement déconcertante.

Une ligne de conduite parfaitement assumée, qui malgré quelques tentatives introspectives (This Machine, 2012), assure au quatuor autant de plaisir que de dollars…Warhol en personne validerait forcément…

Distortland ne déroge pas à cette règle élémentaire qui depuis des lustres nourrit tranquillement et sûrement leur succès.

On passe Search Party, qui ouvre l’album, plutôt basic et relativement inintéressant, pour Semper Fidelis qui enchaine, véritable synthèse de cet album.

Distortion stoner, clavier et voix planant, groove Psycho-lèché 100% Pop art, les Dandy sont chez eux…Avec cette faculté de sauter d’un style a l’autre, Pope Reverend Jim qui suit, rappelle avec brio leur accointance Surf sixties. ..

Et ainsi nos Warhols balayent toutes les influences Pop-Rock d’hier et d’avant-hier, avec l’aisance soignée qui les caractérise.

Catcher in the Rye, country au sonorités krautrock, et au refrain chantouillant à siffloter sous la douche est délicieux, Styggo, simili funk-pop, a cette mélancolie heureuse et contagieuse, Give, folk psyché nonchalamment triste vous tire la larmiche, avant que You Are Killing Me, fabrication typiquement maison, et son chorus entêtant, fleure le tube évident. Autant que All The Girls In London, illustre parfaitement leur goût prononcé pour la Britpop adolescente.

Enregistré sur un vieux magneto a cassettes Dans la cave de Taylor-Taylor, avant de passer à la prod-moulinette de Jim Lowe, Distortland, sous ces airs de ratisser large, révèle finalement que les Dandy Warhols sont définitivement capables du meilleur, sans tombé dans le pastiche lourdaud.

Et toujours aussi capables d’accoucher de quelques ritournelles quasi universelles qui ne ressemblent qu’a eux. Je n’en ai personnellement jamais douté…

-Peterpop

 

Artiste : The Dandy Warhols

 Album : Distortland

Label/Distribution: Dine Alone Records

Date de sortie: 08/04/2016

Genre: Pop/Psyché/Rock Indie

Catégorie: Album Rock

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