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LIVE REPORT : AVANTASIA, mercredi 09 mars 2016, Le Trianon, Paris (75)

Tobias Sammet, le petit trublion de la scène heavy metal allemande, est de retour en France pour la première date française en salle de son side-project AVANTASIA.

Ce mercredi, le heavy metal était représenté en masse dans la toute petite salle du Trianon pour une date sold-out, qui s’est avérée être la première date in-door d’Avantasia en France (NDLR : ils avaient joué au Hellfest 2013). Après avoir été finaliste des sélections allemandes de l’Eurovision la semaine dernière, le super-groupe a débuté la tournée promotionnelle de son nouvel album Ghostlights vendredi à Berlin, et a posé ses valises le temps d’un soir à Paris pour une représentation de plus de 3 heures !

 

Il est donc 19h30 pétantes lorsque les lumières s’éteignent dans la petite salle du Trianon et une introduction résonne : Also Sprach Zarathustra de Richard Strauss. Les musiciens s’installent dans l’ombre et les premiers riffs de Mystery of a Blood Red Rose débutent. Tobias entre en scène survolté, telle une pile électrique, et les premiers rangs sont en transe. Tout le monde crie, chante, lève les bras et tape des mains. C’est parti pour trois heures de show complètement loufoque qui passeront à une vitesse folle. Les tubes se suivent et s’enchaînent, les musiciens alternent leurs venues sur scène et tout le monde semble passer un merveilleux moment. Rappelons que les musiciens présents aux côtés de Tobias Sammet ce soir et lors des ¾ de la tournée sont : Jørn Lande, Michael Kiske, Ronnie Atkins, Bob Catley, Amanda Sommerville, Herbie Langhans, Oliver Hartmann, Felix Bohnke, Sascha Paeth et Michael Rodenberg. La setlist fait quant à elle la part belle aux derniers albums, mais n’en oublie pas moins les cultissimes Farewell (avec la merveilleuse Amanda Sommerville), The Story Ain’t over, Avantasia ou même Dying for an Angel.

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Les musiciens sont très souriants et les vocalistes semblent ravis d’être là, ils nous le font savoir à plusieurs reprises par le biais de très nombreux « Paris I love you », « Merci beaucoup Paris ».

Entre chacune des chansons, nous avons comme toujours droit aux monologues très longuets de notre cher Tobias Sammet, mais de nombreux tableaux attirent notre attention. Par exemple, tous les musiciens sont acclamés, à commencer par Jørn Lande, tout le public crie son nom lorsqu’il est sur scène et Tobias s’en amuse beaucoup « On dirait un hymne viking quand tout le monde crie Jørn, Jørn, Jørn ! »

De plus, Tobias introduit chacune des chansons par une anecdote, et Lucifer ne fait pas exception à la règle : « J’ai écrit la prochaine chanson parce que j’ai toujours voulu que Jørn chante une jolie balade. »

Un peu plus tard dans la soirée, Tobias remercie chaleureusement le public et nous dit qu’il est très heureux d’être là, il ajoute même « A chaque fois que l’on vient à Paris (que ce soit avec Edguy… et Avantasia, même si c’est notre première fois ce soir) on est très très bien accueilli parce que vous êtes une sacrée bande de heavy metalleux ! ». Le compliment ravi le public qui scande son prénom à tout-va.

Puis pour introduire Draconian Love, Tobias nous parle d’Herbie Langhans. Il nous fait son éloge, raconte qu’en effet peut-être peu de gens le connaissent mais depuis le temps qu’ils se connaissent, Tobias l’a toujours trouvé fantastique et il espère que nous serons de son avis.

Et effectivement, Draconian Love est pour nous LA claque de la soirée. La voix suave et sensuelle d’Herbie Langhans nous emmène ailleurs, dans son univers, et c’est un grand moment de bonheur.

Plus tard encore, l’idole d’une génération arrive. Michael Kiske, ex-leader d’Helloween, vient nous interpréter plusieurs morceaux devenus culte grâce à sa voix reconnaissable entre mille. Entre deux, il nous fait gré d’un tableau humoristique d’échange de blagues avec Tobias, à commencer par un monologue sur ses cheveux « j’ai toujours rêvé d’avoir la chevelure d’Elvis Presley… Finalement ce n’est pas exactement ce à quoi je m’attendais… », ce qui attise les rires dans l’assemblée.

L’échange mémorable de la soirée nous viendra de ces deux comparses, lorsque Tobias annonce que c’est un grand honneur de jouer avec « that guy », Kiske lui rétorque « Avec Edguy ? No it’s Avantasia tonight Tobi… »

 

Avant de jouer la « dernière » chanson, Mr. Sammet nous gratifie une fois de plus d’un de ses monologues comme il sait si bien les faire. Il nous raconte que lorsqu’il a mentionné le fait de faire un spectacle de 3 heures avec ses camarades, un membre du groupe a évoqué le fait que ça risquait de lasser le public, c’était un peu trop long et que les fans ne seraient pas tellement d’accord. Tobias n’était pas d’accord avec ça, et le public ce soir manifeste son mécontentement également par des huées. Tobias dit alors qu’un de ses arguments était que le public méritait amplement un concert de trois heures, pour sa fidélité et l’amour qu’il porte aux projets de Tobias depuis ses débuts. C’est un grand honneur pour lui de jouer trois heures de concerts avec des musiciens aussi exemplaires et il est très heureux. Le public l’est également.

 

Après une courte pause, les musiciens reviennent sur scène pour le rappel. Ce soir, c’est bonus night et nous avons l’immense honneur de pouvoir profiter de deux des plus grands succès du groupe, Lost in Space, puis chacun des musiciens revient à tour de rôle sur le devant de la scène pour interpréter (pour notre plus grand bonheur) l’emblématique medley Sign of the Cross/The Seven Angels.

Le concert présenté ce soir était vraiment un show à part entière, nous en avons pris pleins les yeux, que ce soit au niveau des lumières magnifiques, des décors emblématiques et des musiciens en grande forme. Tobias Sammet nous a présenté son nouveau one-man show à notre plus grande joie, il y a eu beaucoup de rires ainsi que beaucoup d’émotion ce soir, c’était un concert qui faisait du bien.

 

-Marion

 

Crédit photo : Baptiste Roman (Spirit of Metal / Page facebook

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