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LIVE REPORT : DJANGO DJANGO, MARDI 22 SEPTEMBRE, LE TRANSBORDEUR, LYON (69)

La scène est habillée de grands draps blancs. On devine que les couleurs vont jouer un rôle majeur dans l’univers live du groupe. Django Django est une formation qu’on adore pour leur musique pop joyeuse et leur personnalité flashy. Le show de ce soir s’annonce à leur image, pétillant et rock.

Lorsque le groupe fait son entrée sur scène, c’est en toute simplicité qu’ils prennent place et s’installent derrière leurs instruments respectifs. Coiffés comme des enfants sages et parés de vêtements semblant venir d’une autre époque, les musiciens déchargent tout de suite une énergie fulgurante, le show d’une heure et demie s’installe d’une façon tonique. L’ambiance est joyeuse, parfois délirante, à notre plus grande surprise pour un mardi soir. les sons s’entremêlent et s’entrechoquent avec classe. Tous portent quelque chose de blanc, amplifiant le pouvoir des jeux de lumières colorés. Ces lumières qui semblent danser sur eux, les possédant chaleureusement.

Sur leur dernier album, on était surpris de découvrir une orange juteuse, mais lorsqu’on assiste à un de leur concert, on comprend dès les premières notes que leur prestation sera survitaminée. À chaque chanson, la scène semble se métamorphoser et une atmosphère nouvelle prend le dessus. Les instruments se panachent, se toisent pour offrir une performance bien rodée. Le son est bon et le set bien calibré, les riffs de guitares sont terriblement efficaces et les lignes de synthés très carrées. Le chanteur fait de chaque titre un moment unique en poussant des cris spontanés et on sent que les lignes de chant sont maitrisées tant la justesse et les lignes de voix sont intéressants. L’ensemble du groupe est en osmose, sautant comme des enfants dans une cour de récréation. On assiste à une belle communion entre les membres du groupe qui interagissent spontanément. Le groupe renvoie l’image d’une une bande de geek complètement absorbés et qui nous entraînent dans leur délire. Le pianiste est d’ailleurs un personnage atypique, qui affiche un sourire sans faille et transpire la joie de vivre. À plusieurs reprises, on peut le voir esquisser des pas de danse inventés.
Dans ce set très pop et un brin psychédélique par moments, un morceau plus electro fait mouche en plein milieu du set, avec la présence beaucoup de percussions, et des rythmes endiablés qui s’affolent. Le tempo est impeccable, tenu pendant plusieurs minutes a un rythme effréné. On croirait assister à un opéra de Mozart et en même temps se retrouver dans un jeu vidéo à l’époque Nintendo. Parfois des sons venus d’ailleurs ensorcèlent. Le ton monte crescendo, avec un paroxysme durant les bons Default et First Light qui recueillent les acclamations du public.

Au moment du final, tous pètent les plombs en s’exclamant “This is War”. Des alarmes retentissent et les musiciens repartent après une prestation que l’on est pas prêts d’oublier. 

Crédit photo : Gaelle Beri

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