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LIVE-REPORT : THE DISTRICTS, Samedi 25 avril, à La Flèche d’Or, à Paris (75)

Un mini festival rock dans Paris, ça fait toujours plaisir et ce samedi 25 avril la Fléche d’Or proposait une bien belle affiche avec les frenchies de If The Kids, électro-pop pas dégueu et nos amis néo grungy pop punk foutoir de Broncho. Les seconds ont gentiment fait monter la pression avant la prestation que tout le monde attendait, celle des petits gars de The Districts. Après un dernier album étincelant, rien de moins, les jeunes américains (sans aucun doute les plus jeunes de la salle se trouvaient sur scène ce soir là, même pas 20 ans…) se devaient de confirmer tout le bien que l’on pense d’eux avec une prestation bouillante.

Et bien on n’a pas été déçus, même si l’aura du groupe est quasi entièrement du fait du chanteur Rob Grote… Un enthousiasme, une sincérité évidente qui font très plaisir à voir ! Mais attention, ses amis/acolytes ne sont pas non plus manchots et savent mettre en valeur ces chansons. Rocking Chair, Long Distance ont fait le taf comme il fallait, dans une ambiance totalement étouffante (“You’re not cold ?”) où chacun et spécialement les musiciens laissaient perler sur leur front de grosses gouttes de sueur. Premier moment grandiose, une Suburban Smell acoustique sobrement émouvante, avant une Funeral Beds un tantinet en deçà. On ne peut pas vraiment leur en tenir rigueur, on est bien d’accord. Par contre on a eu droit à 6 A.M (rare en live), en version totalement acoustique, totalement dominée par un Rob Grote seul au monde qui pour le coup a tutoyé les cieux lors de ces quelques secondes où il a semblé perdre le contrôle de lui-même.

À lui seul, ce moment justifiait le déplacement. La salle a bien senti que l’on venait de vivre quelque chose de rare, et l’ovation qui suivit laissa des frissons à tous les présents. Comment enchaîner me direz-vous, comment finir sans équivoque un concert quand il est clair que le public ne vous laissera pas partir comme ça. En lâchant les chevaux une bonne fois pour toutes en finish, comme les glorieux aînés de Nirvana notamment l’avaient bien compris. A la question qu’un journaliste posait à Cobain “Pourquoi fracassez vous vos instruments à la fin du set ?”, ce dernier répondait le plus simplement du monde “Pour pas faire de rappel…” Sans être autant jusqu’au-boutiste, nos amis américains ont tout ravagé sur le dernier morceau, le bien nommé Young Blood. Conflagration sonore sans équivoque, en mode “mangez ça et on en reparlera”, les Districts ont avec ce morceau (comme si c’était vraiment nécessaire…) conquis une foule de trentenaires qui en avait manifestement vu d’autres. D’ailleurs personne n’a demandé son reste, tout le monde se dirigeant après une dernière ovation vers la sortie tant il était clair que la messe était dite…

Un grand concert. Un sourire béat sur le visage à la sortie. Une confirmation, éclatante…”

Gaël.

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