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LIVE-REPORT : ROCK IN HELL, PARC DES EXPOSITIONS, COLMAR (68), SAMEDI 4 AVRIL 2015.

Direction Colmar en ce Samedi 4 avril pour la première édition du Rock in Hell qui nous offre un condensé de la scène metal française et internationale. Révélations, confirmations et pointures sont présentes pour nous faire danser, chanter et hurler ! 

Organisé par la très dynamique association Live! grâce à qui l’Est de la France est en perpétuelle activité, celle-ci nous propose un véritable éclectisme musical pour cette journée des enfers, et réunit différents publics dans une véritable ambiance de festival. Merchandising, exposition, barbecue et stand de dédicaces, tout est là pour nous préparer aux grands événements de l’Eté. Et qu’on se le dise, le génie des organisateurs est d’avoir programmé des groupes avec des activités récentes voir toute fraîches.

SmashHitCombo

Et cela commence avec les régionaux de Smash Hit Combo dès le début d’après-midi. Autant dire qu’ils jouent devant un public acquis à leur cause : un rap/metal teinté de deathcore qui mériterait une plus grande reconnaissance.

Bukowski

Après eux, c’est au tour des parisiens de Bukowski d’entrer en scène sur les riffs de I’m Broken de Pantera. Pourtant, ils ont plus de mal à s’installer face au public. Pas longtemps, rassurons nous, car comment rester insensible à leur rock en intraveineuse de testostérone ? Et en parlant d’insensibilité, le rouleau compresseur Rise of the Northstar leur succède dans le programme.

RiseoftheNorthStar

Révélation de l’année dernière, leur musique n’est pas tant originale, les Yankees ayant (souvent) une longueur d’avance en matière de hardcore bodybuildé. Pourtant la présence scénique est furieuse, bien rodée pour démonter les clavicules des mosheurs qui s’en donnent à cœur joie sous les harangues du frontman Vithia. Beau moment pour le premier circle-pit de la journée.

Dagoba
Le public commence à se faire de plus en plus nombreux, logique dans la perspective d’une montée en notoriété des groupes au running order de la journée. Car c’est au tour des marseillais Dagoba avec leur groove metal dont la réputation n’est plus à faire, surtout dans la fosse avec un circle pit à en faire pousser les murs. Shawter, le chanteur, viens prendre son bain de foule sur The Things Within avant de nous offrir un nouveau morceau, Born Twice à paraître sur leur prochain album. Les heures commencent à défiler, la raison de l’estomac appelle les barquettes de frites, mais comment louper la présentation du nouvel album de Black Bomb A, qui débute sur Comfortable Hate dudit album éponyme. Mais le groupe le sait très bien, son public n’est jamais aussi heureux qu’avec ses grands classiques comme Look At The Pain ou Mary, d’autant plus depuis le retour d’Arno au deuxième micro qui n’aura de cesse de remercier les contributeurs de cette soirée.

BlackBombA
Mais il en est fini des groupes au béret et à la baguette sous le bras, puisque les suédoises de Crucified Barbara entament la partie internationale de l’événement. Le changement stylistique radical avec les groupes précédents explique peut-être que le public semble là encore difficilement conquis, mais les mains se délient au fur et à mesure, notamment sur I Sell My Kids For Rock’n roll et Electric Sky, les titres les plus accrocheurs du dernier album des quatre musiciennes.

CrucifiedBarbara
Il est maintenant le temps de la dernière partie de soirée pour le quart d’heure des légendes. Colmar prend des airs de East Coast avec Madball qui commence à prendre ses aises sur les planches de la ville pour leur troisième venue en quatre ans. D’entrée de jeu, Freddy Cricien joue les marathoniens de part et d’autre de la scène entrecoupée de descente dans le crash pour approcher son public, typiquement dans l’esprit hardcore des parrains de la discipline. Bien entendu, le groupe nous gratifie de ses classiques Set It Off ou Heavenhell avec lesquels se mêlent des pépites du dernier album comme DNA ou Doc Marten Stomp, dont les sing alone parachèvent la communion. En somme, une bonne séance pour se défouler les rotules.

Madball
La nuit avance, les plus faibles de ce monde trépassent et commencent à rentrer chez eux. C’est à ce moment qu’en profite la bête maléfique Behemoth pour sortir des entrailles de la Terre afin de clôturer cette belle journée. Le groupe, comme il est désormais coutume, introduit son set sur Blow Your Trumpets Gabriel de The Satanist sorti l’an dernier. Bien leur en a pris, tant la lourdeur du morceau impose leur ambiance. Même s’il est toujours plaisant de voir ces piliers du death metal, le son ne paraît pas parfait, sensation peut-être perçue à cause de la fatigue. Et cette satanée fatigue est à l’origine de la fuite d’un bon nombre, qui laisse le groupe finir dans une salle à moitié vide. Dommage, car les rescapés, certes quelque peu anesthésiés, continuent d’acclamer les quatre polonais, notamment sur le toujours très attendu Ov Void And Fire.

Behemoth

Quelle journée éprouvante ! Mais quel régal de voir la crème de l’extrême s’adonner avec joie devant 2000 personnes venues renverser le Parc des expositions. Un événement dont peut être fier Live!, unanimement remercié par les groupes. Félicitations à eux pour avoir organisé une journée à en faire oublier la pluie incessante. Tout cela laisse espérer un nouveau rendez-vous en 2016, en attendant, don’t forget to rock n’ roll !

Texte : Benoît Gurnaud
Photos : Lucile Volpeï

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