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LIVE REPORT : DIRTY DEEP, ELECTRICS GUITARS, 58 SHOTS. VENDREDI 20 FEVRIER 2015.MOLOCO. AUDINCOURT (25)

Vendredi 20 février, 13 degrés sous le Soleil, la journée la plus chaude depuis le début de l’année annonce t-elle une soirée bouillante au Moloco à Audincourt pour cet événement Rock ‘N Loco ? Tout le monde répond en choeur FUCK YEAH ! Habituée des soirées rock plus que n’importe quelle autre salle de la région, le Moloco nous offre ce soir un joli panel de ce que l’on peut faire avec des cordes et des fûts.

Les voisins belfortains de 58 Shots sont les premiers à cogner sur scène devant un public venu d’emblée pour le début de soirée. La salle est certes clairsemée mais pas d’effet d’écho pour autant puisque les applaudissements et cris sont spontanés pour ces musiciens sans complexes. Regards appuyés et échanges avec le public, le groupe a l’intention de nous charmer et c’est réussi grâce à un classic rock simple mais foutrement efficace ! Un rock puissant donc, un soupçon de funk et un hommage à Johnny Winter -pour qui ils avaient ouvert l’an dernier dans cette même salle peu avant son décès- forment un set qui ouvre d’un bon pied cette soirée. “Les rock stars c’est nous” clame le chanteur en début de performance mais pourtant la fureur est à venir…

Electric Guitars

Lorsque se pointent les danois Mika Vandborg et Soren Andersen d’Electric Guitars, accompagnés d’une batterie et d’une basse en retrait, leur élégance et leur aisance marquent d’entrée leur présence. Le set s’ouvre sur The thinner the eyebrow the crazier the woman issu de leur dernière collaboration, suivi dans la foulée par un étrange medley mêlant riffs des Rolling Stones, AC/DC, Daft Punk et kiffs personnels, comme ça, pour le fun. Car les deux guitaristes sont clairement là pour s’amuser et nous épater. En effet, le reste de leur prestation sera une constante démonstration de virtuosité, donnant l’impression de pouvoir tout jouer, d’un classic rock au heavy, en passant par le stoner, il y en aura eu pour tout les goûts. Humour, charisme et complicité font des ravages sur scène et se propagent par effet communicatif dans la fosse. Que personne ne se cache ! Nous nous sommes tous vus esquisser un pas de danse, headbanger ou lever les bras car il était impossible de résister à la fureur et l’électricité dégager se soir là. Personne n’en sortira indemne.

La fin de soirée approche, une partie du public commence à s’en aller, dommage car ils louperont la révélation de ces derniers mois. Dirty Deep tout droit débarqué de la Nouvelle-Orléans ! Ah non… de Strasbourg ! Après avoir transformé la place Kléber en marécage, et joué seulement une semaine non loin de là au Catering Café à Héricourt, le duo vient déverser son blues boueux sur la scène audincourtoise. Les deux comparses et leurs instruments installés en bord de plateau joue de suite la proximité avec l’audience qui continue de se trémousser sans relâche, aussi bien sur les morceaux plus bluesy/folk du premier album que rock de leur dernier œuvre Shotgun wedding sorti l’an dernier. Des morceaux qui se dégagent de l’album comme John the revelator ou Junky green truck s’imposent en live grâce aux effets puissants du chant et de l’harmonica, que l’on retrouve également dans une reprise pleine de testostérone de Heavy des américains de Left Lane Cruiser. La boucle est bouclée par ce blues qui laissera des traces de boue jusqu’au bar.

3 styles, 3 ambiances pour une soirée dont seul le Moloco a le secret avec la confirmation coutumière que l’Aire Urbaine est bien la place forte en matière de musique saturée fleurant le malt et le houblon. Après les très attendues soirées-événement “Keep the faith” consacré à la soul, espérons que ce “Rock ‘N Loco” devienne également récurent pour nous abreuver de rock ‘n roll.

 Dirty Deep

Benoit

crédit photo : Lucile

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