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TRACK BY TRACK : PHOENIX, Bankrupt !

PIAS/2013

A l’heure où des ministres s’habillent en marinière pour prôner le savoir-faire à la française, voici de quoi lui donner raison…ou pas. Que donne le nouvel et cinquième album de Phoenix à paraître le 23 avril ? Réponse titre par titre.

01. Entertainment : Le nouveau single présenté il y a peu aux radios essaie d’en envoyer plein la vue avec ses sonorités asiatiques. Puis retentissent les premières notes “typiques de Phoenix” de l’extrait d’un album dont on ne va espérer grand-chose. Thomas Mars reprend ses tics vocaux à base de répétition de sonorités en “lo lo lo”. Bof.

02. The Real Thing : De grosses nappes de claviers, une rythmique electro appuyée. Phoenix y ajoute ces mêmes sonorités asiatiques. Morceau mélodique très connoté 80’s. Le refrain fonctionne plutôt bien.

03. SOS Bel Air : Les quelques gargarismes de claviers passés, les guitares typiques signées Mazzalai et Branco résonnent et puis là encore, le son electro est ample, clubesque. Si Thomas Mars est un chanteur convaincant, la prod est, elle, difficile à digérer. On pense à un morceau raté des Strokes.

04. Trying To Be Cool : Encore une fois, les claviers sont de mise sur ce titre qu’on peine à écouter jusqu’au bout.

05. Bankrupt ! : La mode est à l’éclectisme. Faisons un morceau avec plein de choses dedans. Bof, again.

06. Drakkar Noir : Le morceau de trop ? En abusant de ces claviers asiatiques, Phoenix assomme l’auditeur avec un titre indigeste au possible. Je ne peux pas m’empêcher de penser à Cyndi Lauper mais je ne sais pas pourquoi…J’ai les oreilles qui saignent, en tout cas.

07. Chloroform : Presque R’n’B, Chloroform nous remet une louche (une grosse, on commence à être habitué) de synthés pas sympas. On attend le remix de Kanye West avec impatience. Non, on déconne…

08. Don’t : Oh, des claviers ?! Quelle surprise…Non, mais sans blague…Comme si le groupe venait de découvrir cet instrument capable du meilleur comme du pire. Le “ratata”, ça fait mal au crâne, les mecs. Le refrain pourrait être tellement mieux sans ces synthés…

09. Bourgeois : Titre plus calme que ses compagnons, une accalmie ne faisant pas de mal. Les “lalala” de Thomas Mars évoquent le crooner poilu Gilbert O’Sullivan. Plus loin, les synthés s’inscrustent. Beuh.

10.Oblique City : Ressucée des morceaux précédents, claviers, chant…tout sonne pareil. Le titre de fin d’album nous achève. Marre…

Avec cette dizaine de titres, Phoenix enfonce le clou “années 80” à grands coups de synthés. Comme s’il avait voulu écrire la B.O. d’un film sur les Yakuzas avec Don Johnson et Eddy Murphy, le groupe parisien se plante en beauté. Ce déluge de sons synthétiques, ce manque cruel de guitares, ces tics vocaux finalement agaçants, Phoenix prend des risques, certes, mais déçoit. Oh oui, il déçoit.

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