Logo Sensation Rock

REEDITION : CRAZY HORSE, Crazy Horse

Reprise/Warner/1971

Il est très difficile, voire quasi impossible de dissocier Crazy Horse de Neil Young. Connu pour être le backing band le plus fidèle du Loner, ce cheval fou a pourtant fait des chevauchées solitaires, en dehors des voyages légendaires en compagnie du Canadien. Cette année 2012 a vu la réunion des deux entités et la production de l’indispensable Psychedelic Pill et donc par la même occasion le repressage vinyle du premier album éponyme du combo.

C’est Neil Young lui-même qui baptisera le groupe composé de Danny Whitten, Billy Talbot, Ralph Molina. Initialement, le trio s’était produit d’abord sous le nom de Danny & The Memories puis The Rockets avec un succès resté confidentiel dans un style à mille lieux de ce qui suivra. Young fait appel a eu pour la première fois pour enregistrer Everybody Knows This Is Nowhere. Déjà avec cet album, le son folk de Neil Young se métamorphosait, en témoigne le Live At The Filmore des Archives du Loner où on découvrait déjà Come On Baby Let’s Do Downtown, simplement intitulé Downtown sur Crazy Horse. Le reste de l’album (pour lequel Jack Nitzsche et Nils Lofgren se joignent au trio) renferme d’autres excellents classiques, mais si on sent bien que le groupe est plus puissant en présence de Neil Young. Mais quand on accepte l’idée que nous sommes en présence d’un album du Crazy Horse, on comprend mieux tout le bien et l’admiration qu’avait l’auteur de Harvest envers Danny Whitten. Rock sudiste à la Creedence (Gone Dead Train, Nobody), ballade folk (I Don’t Walk To Talk About It), pop rock aux accents beatlesiens (Dirty, Dirty), choeurs légers (I’ll Get By), blues (Cold Jane Lady), on est en présence d’un classique (même si on pourrait aisément se passer de Dance, Dance, Dance ou de Carolay). Crazy Horse est donc l’alternative idéale à tous ceux qui ont épluché l’imposante discographie de Neil Young et qui plaira à coup sûr aux amoureux du rock pur 70’s.

Total
0
Shares
Related Posts