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TWO GALLANTS, The Bloom And The Blight

ATO Records/Fargo/PIAS/2012

Après cinq ans d’absence (des studios, pas de la scène) et quelques incartades en solitaire, le guitare-batterie le plus fougueux de San Francisco revient avec The Bloom And The Blight.
Tyson Vogel et Adam Stephens se sont donnés le temps, depuis l’excellent album éponyme paru en 2007 le duo n’a pas vraiment chômé, s’affranchissant le temps d’un album solo pour chacun. Résultat mitigé, Adam (sous le pseudo Adam Haworth Stephens) verse dans une americana plutôt convenu mais avec pleins d’invités tels que Andy Cabic de Vetiver ou certains membres de My Morning Jacket (We Live On Cliffs, 2011). Tyson, en laissant les fûts de côté pour privilégier la guitare dans un registre expérimental et intrumental, s’en tirait plutôt bien (Devotionals, 2010).
Aujourd’hui, et après une énorme tournée qui leur a fait voir du pays, le duo est en forme comme jamais, nourri de ses expériences live, les nouveaux morceaux ayant largement été testés sur scène. Adam et Tyson proposent donc un nouveau répertoire varié mêlant ambiances acoustiques et envolées électriques sauvages. Il y a quelques mois, on découvrait la ballade Broken Eyes qui sonnait comme un classique folk-blues américain et puis, le groupe inversait la tendance en postant un titre aux vélléités métal, My Love Won’t Wait. C’est l’un des producteurs les plus courus du moment, John Congleton, qui s’est chargé de mettre en oeuvre ce disque, autant dire qu’en ambiance
(The Walkmen, Chairlift, Baroness…), il s’y connait. Le disque – dont la pochette représente Adam et Tyson enfants – débute avec quelques échos de guitare western puis la machine ne tarde pas à s’emballer. La puissance de la guitare alliée à la fougue de la batterie. Le duo trompe ensuite son petit monde en démarrantSong Of Songstout en légèreté, une certaine fureur venant s’imposer juste après. Il reprennent cette formule sur l’excellent morceauWinter’s Youth. C’est en fait là que la magie 2GS opère, avec cette capacité d’emmener loin l’auditeur en instillant du rock dans leur folk. Et tout simplement avec une guitare et des choeurs, ça marche aussi (le magnifiquesDecay).

Avec peu d’instruments, Two Gallants font beaucoup : du rock habité et du folk inspiré dans une alchimie parfaite.

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