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BONNIE PRINCE BILLY, Wolfroy Goes To Town

Domino Records/PIAS/2011

Toujours hyper prolifique, le barbu du Kentucky revient avec sa livraison annuelle (on parle de ses albums studios, parce qu’entre les EPs et les collaborations diverses, le calendrier des sorties est toujours bien garni chez Will Oldham…). Soit Wolfroy Goes To Town, un disque très posé, sans Cairo Gang au générique mais bel et bien accompagné d’Emmett Kelly, entre autres fidèles musiciens-amis, dont une nouvelle venue Angel Olsen, au chant.
Révélé par Quail & Dumplings, single tout à fait charmant et accrocheur (il faut écouter le génial solo de guitare électrique) et presque exotique (il faut voir le clip, ci-dessous), ce nouveau disque est l’occasion de constater que Will Oldham, à la tête de l’élite des songwriters américains depuis plus de 15 ans, ne s’en tient pas qu’à la seule formule de l’album country.
Quelque part proche de The Wonder Show Of The World (2010), de Master & Everyone (chef d’oeuvre de 2003) ou de sa collaboration avec Dawn “Faun Fables” McCarthy pour le projet Wai Notes, recueil de démos décharnées déclinées au format studio sous le titre The Letting Go (l’un des meilleurs albums du ‘Prince’ sorti en 2006), ce Wolfroy s’autorise l’épure et le silence. Mis à part No Match et Quail & Dumplings, bien ancrés dans la tradition country (avec leur lot de pedal steel et de choeurs en cascade), les titres de WGTT font dans la simplicité. Prenons par exemple Black Captain, titre tout en ascèse qui déroule une autoroute de pureté vers nos oreilles trop souvent tourmentées. L’angélique voix d’Angel Olsen (un nom à retenir) fait des merveilles et se marie parfaitement avec celle d’Oldham (New Whaling, New Tibet, Cows).

Bref, si l’on déplore une quasi absence de titres produits et arrangés (le fan de The Letting Go sera peut-être déçu), on trouve parmi la dizaine de chansons qui composent ce nouveau disque quelques perles de folk intimiste et c’est déjà en soi une très bonne chose.

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