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BON IVER, Bon Iver

Jagjaguwar/Differ-Ant/2011

Le premier album de Bon Iver fût unanimement salué par la critique. Bijou folk intimiste qui était aussi l’exorcisme d’une rupture, qu’allait-il en être de son successeur ?
Il aurait fallu trois ans donc à Justin Vernon pour publier son nouvel opus. Trois ans pour digérer une séparation, pour s’acoquiner avec des rappeurs en vogue et donc pour créer et mettre en musique cet album éponyme.
A mille lieux de For Emma, Forever Ago, Bon Iver s’ouvre à des orchestrations variées et surprenantes, parfois à la limite du kitsch (le premier single Calgary avec un synthé à la Cock Robin, Beth/Rest, qui pourrait évoquer le Phil Collins au milieu des 80’s). Mais voilà, au même titre que Midlake, le résultat en ressort grandi, montrant donc la capacité de Justin Vernon à marier le passé et le présent. Minnesota, WI en est encore un exemple parfait : banjo et saxophone cohabitent avec un synthé.
Les titres des chansons évoquent divers lieux et cela se ressent à l’écoute du disque qui laisse une sensation de voyage et d’onirisme. Perth et son rythme de marche militaire, Wash. et sa sensation de voguer sur l’eau.
Il est clair qu’avec ce disque, Justin Vernon ne serait plus considéré comme un simple chanteur folk. D’ailleurs on s’en doutait déjà après avoir écouté Blood Bank EP, qui – on s’en rend maintenant compte – était le trait d’union entre les deux longues productions de l’artiste.
Bon Iver est donc le fruit d’une rupture consommée, d’une ouverture sur le monde et une invitation au voyage.

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