Cette semaine, l’album éponyme de Gravity Kills.
TVT/Virgin/1996
Poussé par la réussite de groupes indus comme Ministry ou Nine Inch Nails au début des années 90 ou l’avènement de Marilyn Manson, nombre de combos se sont lancés dans le sillon pour apporter leur pierre à l’édifice du rock industriel.
Signé sur le label TVT, connu pour avoir édité la première réussite de Trent Reznor (Pretty Hate Machine), Gravity Kills va développer un indus, où les programmations électroniques sont mises au service d’une base instrumentale très rock, ce qui rendra l’ensemble plus accessible qu’un Downward Spiral ou un Psalm 69.
D’emblée, le groupe sort un single imparable, à mettre en état de veille sanitaire toutes les chaumières. Guilty, un refrain accrocheur sur un rythme proche de la techno, remplit donc le cahier des charges du morceau efficace. La chanson sera d’ailleurs choisie pour la bande son de Se7en, ce qui au vu du succès du film de David Fincher, sera une belle vitrine pour cette première réalisation des Américains.
Gravity Kills regorge d’autres compos toutes aussi bonnes comme Blame ou Enough. Le succès est au rendez-vous et le groupe se permet même de sortir un album de remix, chose très courante à l’époque dans le mouvement indus, Nine Inch Nails, White Zombie les ayant précédés.
Par la suite, Gravity Kills réalisera deux autres albums mais qui ne rencontreront pas le succès du premier album. La formation se séparera en 2003.
